Collections des Autres et mémoires de rencontres. Chroniques d’un projet de recherche collaborativeCollections of Others and encounters memories. Chronicles of a collaborative research project
Pascale de Robert, Renato Athias, André F. Baniwa, Sylviane Bonvin-Postchein, Anouk Delaître, Laure Emperaire, Bepunu Kayapó, Kokoti Kayapó, Fabienne de Pierrebourg, Egídia Souto, Carlos A. Teixeira Nery, Brigitte Thiérion et Lucia van VelthemDOI : https://dx.doi.org/10.56698/cultureskairos.2197
Résumés
Résumé
Nous présentons une synthèse des principales activités et résultats du projet franco-brésilien Colam qui a réuni chaque année depuis 2018 une équipe différente autour d’une ou plusieurs collections, principalement ethnographiques, avec des ateliers de documentation et de restitution ou divulgation. L’intérêt croissant pour des initiatives du même genre tout autant de la part des musées que des communautés-sources et du public, devrait tendre à favoriser les échanges et convergences entre projets, notamment sur des questions méthodologiques. On évoque les perspectives de la muséologie participative à une époque où les voyages transatlantiques se font plus difficiles et où les façons “immatérielles” de voyager et travailler ensemble ont également montré leurs intérêts, et leurs limites.
Abstract
We present here a synthesis of the major activities and results of the franco-brazilian project Colam, which gathered since 2018 a team around one or various collections, mainly ethnographic, with documentation, restitution and divulgation workshops. The crescent interest for similar initiatives from museums as well from source-communities and publics, should favor exchanges and convergences between projects, notably on methodological questions. We evoke participative museology perspectives in a time where transatlantic voyages are more dificult to do and where « imaterial » ways of voyaging and working together have also pointed out their interests, and limits.
Index
Index de mots-clés : Brésil, Amazonie, musées, France, recherche interculturelle.Index by keyword : Brazil, Amazonia, museums, France, crosscultural research.
Texte intégral
1Cet article présente les principales activités du projet de recherche Colam autour duquel se sont réunis les participants de ce dossier. Intitulé « Collections des Autres et mémoires de rencontres : objets, plantes et histoires d’Amazonie », le projet proposait de faire converger plusieurs expériences de recherche participative ou collaborative autour de collections ethnographiques et botaniques réalisées au Brésil et en France1. Il s’agit de mener sur le long terme une réflexion collective sur ces objets ou ces choses qui, une fois mis ensemble et reconnus comme formant un tout, deviennent une ‘collection’, aux significations diverses. Nous cherchons à étudier la formation et les trajectoires de collections (constituées et restées sur place, reconstituées ou transposées dans des institutions patrimoniales brésiliennes ou européennes), leurs changements de statut et la manière dont elles deviennent « patrimoine », objet politique disputé ou/et instrument de dialogues. Notre équipe est plurielle (chercheurs de plusieurs disciplines, étudiants, artistes et experts amérindiens et non amérindiens de diverses nationalités) pour une réflexion d’abord méthodologique qui se veut transversale, pluridisciplinaire et multiculturelle. Ce faisant, le projet Colam traverse des axes de réflexion qui mobilisent un nombre croissant de spécialistes : celui du renouvellement des études sur les collections et les savoirs associés ; celui du développement de nouvelles formes et éthiques de la recherche intégrant tous les acteurs de cette recherche ; et celui de l’impact des politiques environnementales et culturelles et de la législation internationale sur le patrimoine2. Dans cet article, nous présentons les résultats de quatre éditions Colam menées entre 2018 et 2023, en insistant sur les manières de faire ensemble de la recherche. Les échanges pour préparer nos rencontres, les ateliers de recherche et les colloques de restitution réalisés chaque fois dans des musées différents montrent l’intérêt, l’actualité et la capacité d’agrégation d’un tel projet puisque d’autres chercheurs et étudiants, brésiliens, français, amérindiens, ainsi que plusieurs institutions depuis sa première édition3.
Collections des « Autres » ? Les origines du projet
2Au départ, nous avons travaillé à partir de deux ensembles d’objets patrimoniaux, plantes et artefacts, dans deux régions amazoniennes, le Xingu et le Rio Negro, c’est-à-dire là où des membres de l’équipe portant le projet4 avaient des recherches en cours et là où des membres d’associations et villages amérindiens avaient manifesté leur intérêt pour les collections conservées en France. De plus, nous voulions également faire converger les expériences de muséologie déjà menées avec nos collègues de Recife et Belém et de Paris et Toulouse. La recherche a mobilisé des étudiants qui se sont penchés sur l’histoire des collections amérindiennes dans les institutions muséales partenaires, des communautés autochtones qui ont réfléchi aux objets à étudier et experts à inviter, et des chercheurs brésiliens et français. La première rencontre a permis de renouveler ou compléter les documentations de collections étudiées, divulguer des résultats de recherche au cours de journées d’étude et rencontres avec le public (voir infra) mais aussi de lancer une dynamique puisque le groupe a tenu à reconduire l’expérience. Ainsi, Colam est devenu une aventure collective qui réunit chaque année des membres de l’équipe autour d’une collection patrimoniale (ateliers de recherche et de documentation) et d’un colloque pour restituer et échanger5.
3Les collections sont entendues comme un assemblage d’objets faisant sens comme un tout et porteurs de mémoires et d’histoires. Dans les collections ethnographiques, nous avons cherché à reconstituer les parcours de certains objets emblématiques à partir de leurs documentations, des efforts déployés au cours du temps pour les conserver ensemble ou les défaire, de leur signification dans différents contextes (historiques et contemporains), ainsi qu’aux modes de réappropriation dans la modernité, par la parole médiatisée ou non, par la création littéraire ou artistique, au sein des institutions ou à leur marge. Ces objets acquis d’ailleurs, bien souvent dans des contextes de colonisation ou de domination, ont été déclarés marqueurs d’altérité par le musée. Ce faisant, ils ont servi à renforcer la séparation, au sein et entre les institutions muséales, entre ce qui serait « notre » patrimoine et celui des « Autres », ces exotiques sans histoire, creusant ainsi des fossés dont on mesure chaque fois un peu plus la profondeur6. Mais ceux qu‘on appelle « Autres » sont désormais sortis du silence, font entendre des revendications, étudient les collections des musées européens et posent des regards de chercheurs curieux sur ces autres « Autres » venus prendre chez eux des objets pour les garder in eternam dans des réserves obscures. Bref, les collections peuvent être considérées « des autres » sous différents prismes (objets venus d’ailleurs et ramenés chez nous, objets assemblés par nous et regardés par d’autres, …) mais elles témoignent, toujours, de rencontres. Le projet Colam s’est intéressé à reconnaître, étudier et aussi provoquer de telles rencontres.
Raconter et documenter ensemble des collections (Paris, Toulouse 2018)
4En amont de la première rencontre, nous avons travaillé à la préparation des ateliers prévus au Musée du Quai Branly à Paris et du Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse. En plus des responsables des collections concernées, respectivement Fabienne de Pierrebourg et Sylviane Bonvin-Pochstein, trois étudiants encadrés par les chercheurs de l’équipe ont participé à documenter l’histoire des collections et préparé une première liste d’objets associés aux sociétés amérindiennes du haut Rio Negro et du moyen Xingu7. En parallèle, les discussions avec nos partenaires brésiliens et des membres des communautés amérindiennes avec lesquelles nous avions déjà travaillé ont permis d’arrêter des choix sur une liste plus réduite d’artefacts à étudier ensemble, et sur les noms des chercheurs amérindiens à inviter. Ces allers-retours sont plus que nécessaires lors de la mise en place d’activités de recherche et documentation collaboratives. Certes, il s’agit d’abord de répondre à la demande des Brésiliens qui veulent savoir quels objets provenant de leurs peuples se trouvent conservés dans les musées lointains. Mais, au-delà, les informations, même succinctes, sur les collections des musées partenaires permettent aux uns et aux autres de mieux se préparer, en focalisant l’attention sur certaines catégories d’objets ou sur certains objets singuliers, en faisant revenir en mémoire des récits ou des savoirs spécifiques, selon les intérêts des communautés et/ou des compétences des membres de l’équipe, chercheurs amérindiens et non-amérindiens. Ces phases préparatoires menées en collaboration ont été systématiquement reproduites, dans la mesure du possible, pour les Colam suivants.
5Ces recherches et démarches préalables étaient donc indispensables, à la fois pour arrêter la liste des collections et objets à étudier, obtenir les autorisations nécessaires de la part des différentes institutions, organiser les missions pour les collègues venant du Brésil et proposer un séjour en France avec des moments de travail, échanges, visites, loisirs et voyages. Il fut finalement conclu que nos deux collègues du Museu Goeldi de Belém et de l’Université de Recife viendraient avec quatre chercheurs amérindiens qui étaient à la fois disponibles sur la période des ateliers, et reconnus chez eux pour leur expertise et leur légitimité à voyager et rencontrer les collections présentées. Ainsi, nous avons accueilli Kokoti Kayapó, une femme mebêngokrê du village de Moikarako, État du Pará accompagnée par Bepunu Kayapó, jeune cinéaste du même village, André Baniwa venu du rio Içana presque à la frontière de la Colombie et Carlos Alberto Piratapuia originaire de Santa Izabel dans le rio Negro. C’est autour d’eux quatre qu’avait été organisé le premier Colam en 2018.
6Les ateliers ont été effectués durant plusieurs jours dans les réserves des deux musées autour des tables “Rio Negro” et “Moyen Xingu” préparées avec les artefacts sélectionnés et attendus par nos invités (par exemple les collègues du Musée du Quai Branly avaient préparé pour les Kayapó-Mebêngôkre des objets choisis préalablement avec eux dans sept collections, parmi les treize qui avaient été inventoriées dans ce musée avec des objets de leur peuple). L’ordre de contemplation et d’étude de ces objets, le rythme de notre travail, l’observation solitaire, les conversations en petits groupes ou en collectif, les temps de pauses et les consultations (via application WhatsApp) avec d’autres personnes restées aux villages, ont d’abord été décidés en fonction de l’intérêt des quatre chercheurs amérindiens (Fig. 1a et 1b). Comme dans les autres ateliers Colam qui suivront, le mode de documentation de ces séances de travail est également resté très souple avec des photographies, vidéos, enregistrements (dans les langues amérindiennes et en portugais) restitués en vrac aux chercheurs amérindiens pour des comptes rendus de voyage, réalisés le plus souvent en forme orale au moment du retour au village8.
Fig. 1a : Atelier Colam1 au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac (©Laure Emperaire, 2018)
Fig. 1b : Atelier Colam1 au Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse (©Anouk Delaître, 2018)
7Les rencontres Colam incluent une journée d’étude ou un colloque organisé immédiatement après les ateliers, à la fois pour divulguer les résultats de nos travaux antérieurs ou actuels menés ensemble, mais aussi pour discuter de nos thématiques avec d’autres chercheurs spécialistes et ouvrir les débats aux étudiants.
8Les deux journées d’études réalisées à Paris juste avant la fin du séjour des collègues brésiliens ont permis d’insister sur l’importance des récits qui s’attachent aux collections, une importance maintes fois soulignée lors des séances de travail au sein des réserves. Tel objet, telle plante, telle collection, tel collectionneur pouvait susciter de longues discussions d’autant que les notions de patrimoine ou de patrimonialisation, même employées un peu partout, recouvrent des significations différentes, y compris au sein d’une même équipe de recherche. Au-delà de leurs biographies, et des archives, quand elles existent, les artefacts du quotidien ramènent aux récits d’une journée ordinaire ou d’un itinéraire technique, les objets chamaniques à ceux de rituels qu’on compare à ceux d’aujourd’hui, tandis que les armes raniment les souvenirs de conflits : tous renvoient à des relations sociales dans des contextes situés. Cette littérature, écrite ou orale, ancienne ou contemporaine, légitimée ou réinventée, reste bien souvent détachée des collections auxquelles elle mérite pourtant d’être plus systématiquement rapportée. Intitulées « des collections mises en récit » et organisées en juin 2018 par le laboratoire PALOC, les journées d’étude ont permis de débattre autour des collections à travers le thème des nouvelles perspectives institutionnelles9, la question des différents regards portés sur les objets et les plantes10 et celle des collections qui, revisitées, peuvent en laisser voir d’autres11.
9À Toulouse, le colloque « Constitution, documentation et valorisation des collections muséales en collaboration. Pratiques d’hier, aujourd’hui et demain » organisé en mai par le Museum d’Histoire Naturelle proposait de réfléchir sur les transformations des formes d’enrichissement des fonds et de la recherche autour des collections muséales. À partir du protocole de Nagoya et de ses effets sur nos pratiques, nous avons discuté de l’impact des politiques environnementales et culturelles et des législations internationales sur les patrimoines, leur constitution et les savoirs associés. Alors que la muséologie collaborative s’impose aujourd’hui comme une pratique et une éthique incontournables pour les musées, comment ces nouvelles tendances sont-elles concrétisées dans les projets actuels des institutions ? Sur ce thème, nous avons évoqué des expériences en cours menées au sein de musées brésiliens et européens concernant l’Amazonie : projets de documentation des collections ou d’accès aux réserves, politiques d’enrichissement et de constitution des collections, expositions réalisées avec les populations locales... Au-delà des exemples particuliers, cette rencontre a permis de discuter avec les Amérindiens présents, connaisseurs d’institutions muséales des deux pays (Brésil, France) et engagés depuis un certain temps dans divers types de recherches participatives. Elle ouvrait également à des discussions sur les perspectives de mise en scène patrimoniale qui se déploient dans et aux marges de l’espace du musée (arts de la parole, littérature et poésie, partage numérique, cinéma…)12.
10Toujours dans l’oralité, nous avons tenu à organiser des rencontres autour des collections destinées à un plus large public. Une soirée contes au Museum de Toulouse « Récits amérindiens d’avant, messages d’aujourd’hui » a permis de mettre en scène, et de donner à entendre et discuter, des récits et des réflexions rapportés par les quatre chercheurs autochtones durant ce travail au sein des musées. Ce qu’ils nous disent à propos des objets fabriqués par leurs lointains ancêtres ou des parents connus et gardés précieusement ici dans les réserves nous invite à regarder autrement ces « choses », ou à les écouter, pour apprendre les uns des autres. Le thème central a été celui des échanges entre groupes, personnes, êtres qui habitent leurs deux régions, très différentes, de l’Amazonie brésilienne. En partant de ces histoires d’objets, mythes et matériaux, techniques et anecdotes, ils racontaient en même temps des manières d’être au monde et d’agir, puisqu’il s’agit aussi d’une parole politique13. En remontant vers Paris, notre équipe s’est arrêtée sur d’autres mises en scène des patrimoines : la visite des collections préhistoriques de Pech Merle sous terre, la découverte de l’écomusée de Cuzals qui propose une promenade dans l’histoire de la société paysanne, à travers des objets, plantes, outils, gestes et techniques avec une perspective bien différente des musées classiques (Fig. 2)14.
Fig. 2 : L’équipe Colam à l’écomusée de Cuzals dans le Lot, 2018 (©Zèv Hamerlynck, 2018)
11Pour boucler la boucle, les quatre spécialistes : André Fernando Baniwa, Carlos Nery Piratapuya, Kokoti Kayapó et Bepunu Kayapó ont été invité pour des « commentaires d’œuvres », coiffes de plumes et autres objets de l’exposition permanente, sur le plateau des collections du Quai Branly. Outre leur description, des informations sur les éléments les composant, des détails sur les techniques, arts et savoirs pour les fabriquer, des conditions et significations de leurs usages, les commentateurs amérindiens ont insisté sur l’importance de la contextualisation historique et rituelle des objets exposés. Les parures ne sont pas seulement des témoignages d’un passé révolu puisqu’elles sont encore utilisées aujourd’hui, quoique différemment. Ils ont aussi donné leurs impressions sur les manières d’exposer au musée comme les parures incomplètes (diadèmes de plumes sans les peintures corporelles associées par exemple) et sur la solitude des choses, avec des pistes pour repenser les parcours d’exposition et la conservation des collections. En même temps, chaque fois qu’ils ont pris la parole, ils ont insisté sur la vitalité sociale des sociétés amérindiennes actuelles, et souligné l’importance politique de leurs propres recherches au sein du projet.
Dialogues croisés autour des musées indiens (Recife, 2019)
12Lors de la première rencontre Colam au Museum National d’Histoire Naturelle, Kokoti et Bepunu Kayapó avaient revu les médiateurs de la Galerie des Enfants, une exposition sur laquelle ils avaient travaillé quelques années auparavant, pour un retour sur les impressions du public (visiteurs et ateliers scolaires). Cependant, c’est sur la nécessité de « continuer le projet » qu’ils aveint voulu s’exprimer, retravailler les contenus proposés autour de la forêt amazonienne pour les enfants leur semblait nécessaire. De fait, avait conclu l’équipe du Colam1, la recherche collaborative ne peut être envisagée hors de la durée ; les liens constitués lors d’un travail ensemble font que des individus, des groupes et des institutions se trouvent engagés sans limite de temps dans un même « projet », une même « lutte »15. Qu’elle soit marquée par l’inauguration d’une exposition ou par un vol retour comme pour ce Colam1 de quelques jours partagés, la fin d’une activité en recherche collaborative n’est pas assimilable à la clôture d’un contrat. Désormais liés, nous avons convenu de nous retrouver, si possible tous les ans, pour une rencontre autour d’une ou plusieurs collections, alternativement d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique. Pour Colam2, le rendez-vous était pris : l’année prochaine à Recife.
13La deuxième édition du projet Colam intitulée Objetos etnográficos, plantas e narrativas (Norte, Nordeste) (Objets ethnographiques, plantes et récits des régions Nord et Nord-Est du Brésil), s’est tenue au mois d’août 2019 au Brésil et a été organisée par le NEPE (Núcleo de Estudos e Pesquisas sobre Etnicidade), centre de recherche sur l’ethnicité de l’Université du Pernambouc en même temps que le colloque IV Encontro de Museus Indígenas em Pernambuco (4° Rencontre des Musées Indiens en Pernambouc) dans la ville de Recife. La rencontre ayant lieu au Brésil, elle pouvait cette fois accueillir de nombreux chercheurs amérindiens intéressés par les collections ethnographiques du Musée de l’État du Pernambouc (MEPE, Recife). Comme pour chaque édition du projet Colam, nous avons organisé des ateliers collaboratifs au sein des réserves, puis un colloque de restitution et discussion des travaux.
14Pareillement, des étudiants et des membres du projet ont travaillé en amont sur les collections conservées au MEPE de Recife (une grande partie d’entre elles peuvent déjà être consultées en ligne) et en concertation avec les communautés concernées et intéressées pour préparer les ateliers Colam2. Dans la mesure où l’institution muséale pouvait accueillir plusieurs participants et que les Amérindiens du Nordeste sont nombreux à s’intéresser aux musées16, nous avons travaillé autour des tables des réserves, un peu comme dans une table ronde (Fig. 3). En outre, à la demande des chercheurs autochtones de Colam1, qui avaient souhaité plus de temps pour voir les collections des autres, nous avons voulu favoriser les rencontres pluriethniques en ouvrant chaque atelier à tous les experts amérindiens invités, aux chercheurs et aux techniciens du MEPE. Pour cette seconde édition des ateliers Colam, il s’agissait de compléter la documentation de la collection Carlos Estêvão de Oliveira conservée dans le MEPE, au cours de séances orchestrées par des représentants des peuples Tikuna17, Pankararu18, Tremembé19, Ka’apor20 et Rankokamekrá21. Les dialogues entre Amérindiens et anthropologues autour de chaque objet ont été filmés, puis organisés par les étudiants et enfin restitués aux participants et au Musée.
Fig. 3: Atelier Colam2 au MEPE, Museu do Estado do Pernambuco, 2019 (©Renato Athias, 2019)
15Après les ateliers, l’équipe Colam2 a discuté ses résultats au sein de la IVè Rencontre des Musées Indigènes, qui accueillait aussi d’autres chercheurs, gestionnaires publics, étudiants et Amérindiens venus en particulier de l’État de Pernambuco et de la région Nord-Est du Brésil (au total une centaine de personnes). Les tables rondes ont permis de réfléchir sur les actions collaboratives et la gestion partagée des collections ethnographiques, les stratégies des musées indiens et leurs relations avec les grands musées ethnographiques ainsi que les politiques publiques autour des musées et des savoirs traditionnels22. En même temps, les Amérindiens du Nordeste ont eu l’opportunité de tisser des liens et de débattre avec les chercheurs autochtones venus d’autres régions du Brésil, notamment sur les rôles politiques des musées indiens et ethnographiques. Cette deuxième édition de Colam tenue au Brésil a touché un large public, et permis notamment que participent de nombreux représentants des peuples indigènes. Portée par ce succès, notre groupe envisageait de traverser à nouveau l’océan Atlantique pour se retrouver, en 2020, autour de nouvelles collections dans d’autres musées français. Malheureusement, la pandémie du Covid a immobilisé tous nos projets, d’autant qu’elle a été extrêmement meurtrière au Brésil et en particulier pour les peuples autochtones.
Plantes et objets en collections : échanger, conserver, faire sens (Belém do Pará 2022)
16Pendant la pandémie, malgré toutes les difficultés, en particulier pour nos collègues brésiliens, soumis à de graves problèmes tant sanitaires que politiques avec le gouvernement d’extrême droite en place, nous avons préparé l’édition Colam3 avec l’objectif d’assurer la continuité de nos recherches en collaboration Brésil-France, d’autant que de nombreux projets bilatéraux se trouvaient alors compromis. Mais, dans ces conditions, comment imaginer la rencontre d’une équipe multiculturelle autour d’une petite table dans la réserve d’un musée ? Comment penser manipuler et parler ensemble des artefacts anciens ou contemporains ? Inspirés par nos collègues amérindiens, habitués à communiquer à distance par radio ou téléphones portables, par les retours positifs des restitutions faites sous format de vidéos, et par l’essor du numérique pendant les confinements, nous avons reformulé les manières de travailler de façon collaborative en cherchant à rester « loin mais ensemble »23.
17Après Recife où nous avions été accueillis par le NEPE et le MEPE grâce à Renato Athias, il était convenu que nous nous retrouverions à Belém do Para où Lucia van Velthem nous recevrait au musée Emílio Goeldi. Dans cette institution, la Réserve Technique Curt Nimuendajú abrite des collections exceptionnelles, parmi les plus anciennes d’Amazonie, dont certaines, jumelles de celles étudiées en 2018 en France, intéressaient plus spécialement l’équipe Colam. En outre, au MPEG, les collections Kayapó du XX° et du XXI° siècles et les collections anciennes du Rio Negro ont déjà fait l’objet de recherches de la part d’étudiants brésiliens, de collègues et d’experts amérindiens, ce qui facilitait le travail de préparation préalable (Fig. 4)24. Les « ateliers » Colam3 se sont donc déroulés pendant le premier semestre 2022, en différé et à distance sans la présence de nos collègues amérindiens restés au village. Avec des « ajustements méthodologiques nécessaires »25, les travaux commencés lors du Colam1 avec Bepunu et Kokoti Kayapó, ont été continués grâce à l’échange de courtes vidéos : vision générale des artefacts et archives des collections Mebêngôkre présentés dans les rayonnages et sur les tables de la réserve, choix des objets à documenter avec les gens de Moikarakô, vidéos focalisées sur chaque objet montré en détail, commentaires renvoyés en messages vocaux avec la participation d’autres membres de la communauté, etc. Par ailleurs, ces matériaux devraient être réutilisés pour la production de petits films présentant les collections au public et ouvrant ainsi un peu plus la réserve technique Curt Nimuendajú.
Fig. 4 : Une séance de travail pour le Colam3 dans la réserve ethnographique Curt Nimuendajú du Museu Paraense Emilio Goeldi (©Pascale de Robert, 2022)
18Le numérique a également tenu une place importante lors du colloque de restitution réalisé en mode hybride sur le campus de recherche du musée Goeldi, et organisé par le département des Sciences Humaines du MPEG et l’Unité de recherche PALOC de l’IRD en avril 2022. Intitulée Plantas e objetos em coleções : trocar, conservar, significar, la troisième édition de Colam a réuni des chercheurs, techniciens, étudiants de plusieurs pays d’Amérique latine et de France, ainsi que des gens des villages concernés, du moins quand les connections internet le permettaient26. Les plantes en collections, qu’elles soient des assemblages végétaux dans les espaces cultivés ou les préparations rituelles, des herbiers ou des banques de semences, sont un sujet important de notre projet initial et ont fait l’objet de plusieurs communications au colloque27. Un autre thème important pour Colam3 était celui des collections – aspects théoriques, conséquences de l’essor du numérique, échanges de savoirs, expériences muséales faites par ou pour les Amérindiens, curatelle partagée28. Enfin, époque oblige, les débats ont portés sur les circulations de savoirs, idées et objets, notamment comme stratégies de résistance actuelles et passées en temps de crises29.
Dispersion et (re)compositions des collections (Bâle 2023)
19Pour la plus récente édition du projet « Collections des Autres et Mémoires de Rencontres », en mai 2023, nous sommes revenus à des collections brésiliennes conservées au sein d’institutions muséales européennes. Dans une version plus intime, avec un nombre de participants réduit en comparaison aux rencontres brésiliennes, et à la manière du « voyage ensemble » adopté pour Colam1, nous avons accompagné Gliceria Tupinambá dans sa recherche autour des capes de plumes et autres objets tupinambas anciens en France, aux Pays-Bas et en Suisse. Organisé cette fois par le CREPAL de l’Université Sorbonne Nouvelle et PALOC, le Colam4 s’est fait en collaboration avec deux autres institutions, l’Université de Leiden et le Museum der Kulturen de Bâle.
20En amont, nous avions déjà travaillé avec Glicéria à plusieurs occasions30. Doctorante en anthropologie au Musée National de Rio, artiste, engagée avec sa communauté Serra do Padeiro (Ba) dans les luttes pour la reconnaissance des droits des autochtones, elle a reconstitué la technique de fabrication de la cape Tupinamba, un objet rituel en usage jusqu’au XVI° siècle, dont ne subsistent que quelques exemplaires prestigieux dans des musées européens. À partir d’archives et de récits historiques, issus de la tradition orale, et de la constitution d’un réseau de chercheurs autochtones et non autochtones, elle travaille à l’inventaire et l’étude des objets du peuple tupinambá ayant été transportés en Europe aux débuts de la colonisation (entre autre, par le Prince Maurice de Nassau). Pour répondre à sa demande, cette édition du Colam s’est organisée autour de deux ateliers, l’un au Tropenmuseum d’Amsterdam et l’autre au Museum der Kulturen de Bâle, et fut suivi d’une table ronde sur le thème des « Objets dispersés, nouveaux récits : collections en (re)composition ».
21Au Tropenmuseum, en plus d’une rencontre au Indigenous Knowledge Center qui travaille en muséologie collaborative, notamment avec des Amérindiens du Suriname, l’atelier consistait à visiter ensemble l’exposition ‘Our Colonial Inheritance’, sur l’influence du colonialisme néerlandais, et à travailler sur les objets rituels tupinamba présentés (massue, flûte). Au Museum der Kulturen de Bâle, nous avons été accueillis par le Conservateur pour une étude plus détaillée sur la cape de plumes qui y est conservée. Les visites de membres de peuples autochtones dans les musées, leurs recherches, leurs analyses, leurs savoirs et leurs enseignements interrogent les récits des expositions, mais aussi les manières de stocker et de conserver les artefacts qui avaient été préalablement retirés de leurs territoires. Dans la table ronde qui finalisait ce voyage à travers la France, les Pays-Bas et la Suisse, nous avons voulu débattre sur les pistes, et sur l’inspiration, que nous donnent des voyages comme ceux de Glicéria Tupinambá à la recherche d’objets de son peuple et des récits qui leurs sont associés (Fig. 5). Il s’agit également de participer, dans une perspective décoloniale, à la reconnaissance d’un savoir scientifique autochtone, et aux étapes de la co-construction de savoirs muséologiques.
Fig. 5 : Visite du Tropenmuseum à l’occasion du Colam4 en 2023 (©Brigitte Thiérion, 2023)
22Dans cette table ronde, nous avons débattu des enjeux qu’imposent désormais ces collaborations entre peuples autochtones et institutions muséales et de recherche, mais aussi des (dés)ordres et des (ré)arrangements éventuellement nécessaires pour construire d’autres significations dans les relations avec et entre les « objets » muséaux. La question de la méthodologie, avec une position réflexive et critique sur nos recherches collaboratives se maintient comme une préoccupation centrale pour notre projet Colam, en lien avec les objectifs du projet Brasiliae de notre collègue de l’Université de Leiden31. Au-delà d’une reconnaissance nécessaire des savoirs autochtones dans la construction de nos sciences, il s’agit de questionner nos manières de « faire la science » et de mener nos recherches, notamment au sein des musées, dont on espère qu’ils sauront bien devenir des espaces « zones de contact », capables de « rompre les vitrines » et de s’ouvrir aux uns, et aux Autres, à la matérialité et immatérialité des choses32. En ce sens, il était important de discuter sur l’exemplarité de la trajectoire de notre collègue brésilienne Glicéria Tupinambá, et le destin extraordinaire des capes de plumes de ses ancêtres aujourd’hui « re-découvertes », une aubaine pour repenser à la fois les musées, et l’exercice de la recherche33.
23Au terme de chaque rencontre naissent des projets de retrouvailles à organiser d’un côté de l’océan, ou de l’autre. Au final, les résultats les plus intéressants pour Colam peuvent sembler pour l’instant d’ordre méthodologique, d’abord parce que chaque atelier se transforme de fait en exercice d’apprentissage mutuel, mais aussi parce que nous avons appris à composer avec la distance ou l’absence pour travailler ensemble. Les équipes se font et se refont en fonction des intérêts, des lieux, des disponibilités, des affinités et des invitations puisque de plus en plus de musées s’ouvrent à des expériences du même genre. En parallèle, de plus en plus de peuples autochtones et communautés traditionnelles du Brésil et d’ailleurs sollicitent les musées, constituent de nouvelles collections pour leurs propres musées, ou pour d’autres34, bref entendent participer à « la recherche, la collecte, la conservation, l’interprétation et l’exposition du patrimoine matériel et immatériel »35. Les collections ethnographiques et les collections de plantes que nous avons étudiées sont toujours d’abord le résultat d’échanges et, comme nous l’avons vu, elles continuent de provoquer des rencontres, parfois à des siècles de distance. Dans ces conditions, les vieux musées déjà peuplés de choses et désormais ouverts aux savoirs et aux gestes des Autres, aux gens d’ici et d’ailleurs, pourraient bien s’en trouver profondément transformés.
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Notes
1 Notamment dans la continuité des travaux menés au Brésil au Museu Paraense Emilio Goeldi et au Museu do Pernambuco (Athias et Gomes 2016, Velthem et. Al. 2004, Shepard et. al. 2017) ou, plus récemment, dans les musées français qui nous ont accueilli (Erickson 2019, Bonvin-Pochstein et. al. 2021).
2 Parmi de très nombreux travaux qu’il n’est pas question de citer ici, on peut insister sur le rôle précurseur des musées et chercheurs sud-américains (Girault et Orellana 2020) et notamment des expériences pionnières menées depuis plusieurs décennies au Brésil (Grupioni 2008, Ribeiro et Velthem 1992, Gordon et Silva 2005, Russi et Abreu 2019, Oliveira et Santos 2019).
3 Jusque-là, nous avons pu travailler avec des chercheurs autochtones brésiliens sur des collections anciennes ou récentes des peuples Mebêngôkre (PA), Baniwa (AM), Piratapuya (AM), Wayana-Aparai (PA), Potiguara (PB, RN), Ka’apor (PA), Pankararu (PE), Rankokamekrá (MA), Tremembé (CE), Tikuna (AM), Kanindé (CE), Karipuna (AP), Tupinambá (BA).
4 De l’UMR 208 PALOC « Patrimoines locaux, environnement et globalisation », une unité mixte de recherche pluridisciplinaire (www.paloc.fr)
5 Le programme OPUS (https://institut-opus.sorbonne-universite.fr) a financé le démarrage de Colam en permettant de réunir en France (23/05-08/06/2018) l’équipe franco-brésilienne pour travailler en collaboration sur les collections de musées français. Phrase maison. Les sessions suivantes ont été financées par le NEPE et l’ambassade de France à Recife, le MPEG, PALOC et l’IRD-Brésil à Belém, le CREPAL, PALOC, le MKB et le HNB project à Bâle.
6 Bensa, 2006 ; de L’Estoile, 2007 ; Brulon Soares, 2024.
7 En particulier Anouk Delaître qui en a fait son mémoire de recherche (Delaître, 2017). Dans cette phase préparatoire, d’autres recherches ont été menées sur les collections de la Bibliothèque Sainte Geneviève et sur les collections de semences du Muséum National (Masia 2018, Pinon 2018).
8 Par ailleurs des notes de travail susceptibles d’être utiles aux institutions muséales ont été prises avec l’objectif de compléter la documentation des collections. Nous constatons que les documents ramenés au village sous forme papier ou numérique ont une durée de vie assez courte, plus courte parfois que les souvenirs des récits oraux des participants aux ateliers. Pour cette raison, nous cherchons à mettre en place différentes modalités de « restitution » : la réalisation d’un film Colam par Bepunu Kayapó (en cours), la conservation de tous les documents par le NEPE à Recife qui les met à la disposition permanente des Amérindiens, le montage de vidéos courtes qui seront mis en ligne sur des artefacts étudiés au Museu Goeldi à Belém et un projet d’exposition itinérante, un film réalisé par des professionnels sur les voyages de Glicéria Tupinambá, un projet de « maison des arts » au village contenant des images et répliques d’artefacts des musées visités, etc.
9 Communications 2018 de Thiérion et al. ; Bahuchet ; Athias ; Delaître.
10 Communications 2018 de Baniwa ; de Robert et Velthem ; Bepunu ; Kokoti Kayapó et Melanie Perez ; Pauthier ; Pinon.
11 Communications 2018 de Alban Bensa ; Pequignot ; Nery Piratapuya ; Emperaire.
12 Communications 2018 de Nottaris ; Aubertin et Nivart ; de Pierrebourg ; Bonvin-Pochstein ; Souto ; van Velthem et Nery Piratapuya ; Fernando Baniwa ; Kayapó Bepunu, Kokoti et de Robert ; Rulhes.
13 Lors de cette performance à plusieurs voix, en langues amérindiennes et française, nous avons compté avec le truchement d’un conteur occitan, Olivier de Robert, pour mêler contes, chants, images et lectures autour d’objets et de plantes d’Amazonie. La prise de parole publique et filmée (retransmise), les chants des femmes de Kokoti, l’évocation des difficultés actuelles des peuples indigènes au Brésil, la seule présence dans un pays étranger sont déjà des actes politiques « pour lutter pour notre peuple ».
14 Voir les articles de Martine Bergues et de Kokoti Kayapó dans ce même dossier.
15 Ainsi, les projets de recherche, nécessairement cadrés entre deux dates pour nos institutions, deviennent des projets « au long cours », voir dans ce dossier Velthem et al..
16 Voir par exemple Athias et Gomez, 2016.
17 Au Brésil, les Tikuna vivent dans l’État d’Amazonas. L’atelier du peuple Tikuna a été mené à partir du dialogue entre Santo Cruz Tikuna et Salima Cure ; il comptait avec la participation des étudiants Suanny Pimentel et Ana Luísa Jofili, les techniciens et l’équipe Colam2 présente.
18 Les Pankararu vivent dans le Pernambouc. Leur atelier s’est construit sur les expertises de Miguel Antônio et Gouvêia Pankararu avec Renato Athias, et la participation de deux étudiants Fátima Marília et Irene Adryane avec l’équipe Colam et le MEPE.
19 Le peuple Tremembé d’Almofala vit dans l’État du Ceara. Le Cacique João Venânça et le Pajé Luís Caboclo ont dialogué avec Alexandre Gomes, puis accueilli les participations de l’équipe avec l’étudiant Eduardo Andrade.
20 Le peuple Kaápor vit dans l’État du Pará, ce quatrième atelier s’est organisé autour du dialogue entre Quiritan Kaapor et Claudia López, avec la participation de Samuel Pastor do Nascimento et l’équipe Colam2.
21 Les Rankokamekrá vivent dans l’État du Maranhão. Dans ce dernier atelier, Severio Ronkor dialoguait avec Lúcia Hussak van Velthem avec une participation de l’équipe et de l’étudiante Irene Adryane.
22 Communications 2019 de Thiérion et Graúna ; Bandeira et al. ; Siquiera et ali ; Kapinawa et ali ; Monteiro et al.
23 Communication de Robert et al. 2021.
24 Voir par exemple Shepard et al. 2017, Chaves 2012, Velthem et al. 2004. On a pu compter aussi sur d’autres webinaires et réunions scientifiques en préparation du Colam3 par exemple Velthem et al. 2021.
25 Communication de Robert et Velthem 2021.
26 Pour palier à cette difficulté, de nombreuses régions rurales ont un réseau défaillant ou inexistant, des communications pré-enregistrées (Kanindé 2022) ou des photographies comme dans l’exposition de Bepunu Kayapó “Mebêngôkre karon. Imagens de um povo indígena” présentées au colloque Colam3.
27 Cf communications 2022 de Athias ; Cure ; Emperaire ; Vasconcelos ; Kaxinawá et Rodrigues ; de Robert, Gonzalez et Kayapó.
28 Communications 2022 de Velthem ; Delaître ; Lopez et Primo Karipuna ; Costa et al. ; Kanindé.
29 Communications 2022 de Lopez ; Ricarte Apolinário ; Souto ; Thiérion ; Felicien.
30 Dans le cadre du projet Amérindianités du CREPAL/USN sur les trajectoires de femmes autochtones et de tables rondes co-organisées par le CREPAL et PALOC.
31 Communications 2023 de Thiérion et Souto ; Françozo.
32 Clifford 1997, Brulon Soares 2024.
33 Communications 2023 de Velthem ; Valente ; Brust ; de Robert.
34 Par exemple au Musée de Rio suite à l’incendie (Oliveira, 2018).
35 Définition du musée de l’ICOM (2022).