Pierre-André Julien et Jean-Claude Thibodeau

Les nouvelles technologies et la productivité : de l’entreprise à l’économie globale -1993

  Résumé

On compte beaucoup sur les nouvelles technologies de production pour accroître de façon spectaculaire la productivité du travail dans le secteur manufacturier québécois. L’effet théorique, c’est-à-dire l’effet du remplacement de la technologie traditionnelle par la technologie de pointe au niveau d’une entreprise - niveau micro-économique - sur la productivité est effectivement très important dans plusieurs secteurs de l’activité manufacturière. Toutefois, la croissance d’ensemble de la productivité - niveau macro-économique - repose sur le taux de diffusion de ces technologies. Or, nous constatons au Québec que, quel que soit le secteur retenu, des freins importants à la pénétration des nouvelles technologies ralentissent cette diffusion. Conséquemment, le taux de croissance de la productivité du travail entre 1985 et 1995 risque d’être inférieur au taux qu’elle a connu entre 1971 et 1984.

Dans le nouveau contexte de mondialisation des marchés, la position du secteur manufacturier québécois risque donc de se détériorer sérieusement si rien n’est fait pour accélérer la diffusion de ces nouvelles technologies.

L’étude démontre aussi la difficile conciliation entre le niveau micro et macro-économique pour des fins de prévisions d’impact des changements technologiques.

  Abstract

A great emphasis is put on new technology of production to increase thoroughly the labor productivity in the manufacturing sector in Québec. When we analyses the effect of new technology on labor productivity at the sub-sector level, we find that effectively new technology could improve seriously this factor. That’s what we call the theoretical impact. It is the impact that we measure at the level of the enterprise - micro-economic - when it made the move from traditional technology to new technology. But the global effect of new technology on productivity lies fundamentally on the rate of adoption, of diffusion. The studies we conducted on manufacturing industry in Quebec, show that each sector has a lot of specific factors to slow down this rate. The out-coming of this situation, is that in the long run (between 1985 and 1995) the rate of increase of labor productivity in the manufacturing sector in Québec could even be slower than in the previous period (between 1971 and 1984).

In the new global market, the comparative advantages of this sector in Quebec could diminish drastically, if we do not find effective policies to accelerate this fundamental rate.

The study shows also how it is difficult to pass from micro level to macro level in forecasting the technological change.

  Extracto

Para aumentar de manera espectacular la productividad del trabajo en et sector manufacturero de Quebec, se cuenta mucho con las nuevas tecnologias de produccion. El effecto téorico, o sea et efecto de substitucion de la tecnologia tradicional por la tecnologia de punta a nivel de una empresa (nivel microeconomico) sobre la productividad es efectivamente muy importante en varias sectores de la actividad manufacturera. Sin embargo, et crecimiento en conjunto de la productividad (nivel macroeconomico) reposa sobre la tasa de difusion de esas tecnologias. Ahora bien, en Quebec, nos damos cuenta de que cualquier que sea et sector retinedo, importantes fences a la penetracion de las nuevas tecnologias amenoran esta difusion. Como consecuencia la Casa de crecimiento de la productividad del trabajo entre 1985 y 1995 amenaza de ser menor que la tasa que conocio entre 1971 y 1984.

En el nuevo contexto de mundializacion de los mercados, la posicion del sector manufacturera de Quebec corre pues et peligro de deteriorarse seriamente si no se hace nada para accelerar mas la diffusion de esas nuevas tecnologias.

El estudio déjà demostrada también la dificil conciliacion entre el nivel micro y macroeconomico para objetivos de previsions de impacto de los cambios tecnologicos.

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