The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy et la circulation intermédiatique du nombre 42

The Hitchhikers Guide to the Galaxy and the intermedia circulation of the number 42

DOI : 10.56698/rhc.1111

Résumés

The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy est une franchise de science-fiction humoristique, initialement conçue comme une série pour la radio britannique. En 1978, six épisodes sont d’abord diffusés en deuxième partie de soirée sur BBC Radio 4, dans une certaine discrétion. À la suite de scores d’audience encourageants, Hitchhiker est largement rediffusée et déclinée sur de nombreux supports : pièces de théâtre, disques, livres, nouvelles séries pour la radio, fiction télévisuelle, jeu vidéo, comic books, site Internet inspiré de la série et film. The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy connaît donc une importante circulation intermédiatique, en particulier sur la période 1978-1984. Œuvre rapidement considérée comme culte, The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy est réadaptée par Douglas Adams, ou par d’autres avec son accord, à une époque où les franchises de science-fiction prennent de l’ampleur dans le sillage de Star Wars. Mais la vitalité médiatique de Hitchhiker est autant due à la production de Douglas Adams qu’à la manière dont différents publics se sont appropriés son humour et ses personnages. Pour illustrer ce point, nous avons choisi d’étudier la trajectoire du nombre 42, qui est présenté dans l’univers de Hitchhiker comme la réponse à la grande question sur « la vie, l’univers et le reste ». Le nombre 42 est ainsi aujourd’hui considéré comme un mème incontournable de la culture geek.

The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy is a science fiction comedy franchise, originally created as a radio series for British radio. In 1978, six episodes were first broadcast as a late-night programme on BBC Radio 4, without much publicity. Following some promising audience scores, Hitchhiker was widely broadcast on different media: plays, records, books, new radio series, tv show, video game, comic books, a website inspired by the series and a film. The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy has therefore experienced an important use of media, particularly during the 1978-1984 era. A work that quickly became cult, The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy was readapted by Douglas Adams, or by others with his approval, at a time where science fiction franchises were gaining momentum in the wake of Star Wars. However, the Hitchhiker’s media expansion is as much related to Douglas Adams production itself as to the way different audiences have interpreted his humour and characters. To illustrate this aspect, we chose to study the trajectory of the number 42, which is presented in the Hitchhiker’s universe as the answer to the existential question of “life, the universe and everything”. The number 42 has now become an essential meme in geek culture.

Index

Mots-clés

culture geek, science-fiction, humour, Douglas Adams, Internet

Keywords

geek culture, science-fiction, humour, Douglas Adams, Internet

Plan

Texte

Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, un univers en expansion

En octobre 2009, la presse britannique se fait l’écho d’un événement dans le domaine de l’édition : la parution du sixième tome de la « trilogie » de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy. Le lancement de ce livre, And Another Thing… est entouré d’une intense campagne promotionnelle qui culmine avec la Hitchcon 09 à Londres. Lors de cette convention, les fans de la franchise de science-fiction humoristique sont appelés à célébrer l’œuvre la plus célèbre de Douglas Adams1, 30 ans après la parution du premier tome. Si The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy sort en livre de poche en 1979, c’est en fait un an plus tôt que tout commence. Du 8 mars au 12 avril 1978, BBC Radio 4 diffuse tous les mercredis soir un épisode de Hitchhiker. S’il est impossible de résumer l’intrigue de la série radio, on peut dire qu’elle raconte les mésaventures à travers l’espace d’Arthur Dent, Anglais moyen à la vie tranquille, dont le destin bascule avec la destruction de la Terre par des bureaucrates extraterrestres. Cette désintégration se voit justifiée par la construction d’une déviation autoroutière de l’hyperespace. Arthur est sauvé d’une mort certaine par son ami Ford Prefect qui se révèle être un extraterrestre. La mission de ce dernier sur Terre était de rédiger la notice de notre planète pour le compte du célèbre guide du voyageur galactique, un livre électronique qui recense tout ce qu’un voyageur de l’espace doit savoir. Les autres personnages majeurs sont Zaphod Beeblebrox, ex-président de la galaxie, séducteur et escroc, Trillian, une terrienne astrophysicienne, et Marvin, un robot dépressif et misanthrope.

Entre 1978 et 2009, la série est déclinée sur un nombre important de supports2. Le corpus principal de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, sur cette période, comprend cinq séries radio (1978, 1980, 2004, 2005), des pièces de théâtre professionnelles (1979, 1980, 1980-1982), six livres (1979, 1980, 1982, 1984, 1992, 2009), deux disques (1979, 1980), une série télévisée (1981), un jeu vidéo (1984), des comics books (1993, 1994, 1996), un site Web inspiré du guide (1999) et un film (2005). De son vivant, Douglas Adams (1952-2001) a gardé la main sur toutes les incarnations de Hitchhiker. Quatre ans après sa mort, en 2005, le scénario d’un film, en partie rédigé par lui, est complété et porté à l’écran. En 2009, le sixième livre de Hitchhiker, And Another Thing…, est, quant à lui, entièrement écrit par l’auteur de jeunesse irlandais Eoin Colfer. En 2009, les livres de Hitchhiker se sont vendus à plus de 15 millions d’exemplaires au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Australie et ont aussi été des best-sellers en allemand et dans d’autres langues3.

Si la franchise est d’origine britannique, sa diffusion dépasse donc les frontières dès les premières séries radio et atteint notamment les États-Unis. En 1980, le premier livre y est publié, et en 1982 et 1984, les tomes trois et quatre sortent simultanément en Grande-Bretagne et aux États-Unis. La série télévisée y est également diffusée. Cet intérêt américain pour Hitchhiker va encore plus loin, puisque le jeu vidéo de 1984 est produit par l’américain Infocom et que les comic books sont estampillés DC Comics, l’une des principales maisons d’édition américaine du genre. Le film de 2005 est de plus produit par Touchstone Pictures et distribué par Buena Vista International, deux pans de l’empire Disney.

Depuis 1978, The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy a donc su s’incarner dans de nombreux supports que peut offrir la culture médiatique. Mais réduire Hitchhiker aux productions de Douglas Adams (à celles qu’il a autorisées ou à celles qui ont suivi son décès) ne permet pas de rendre compte de l’ampleur de la circulation intermédiatique de l’univers Hitchhiker, en particulier avec le développement des ordinateurs personnels et des réseaux informatiques4. Pour mettre en évidence leur rôle dans la popularité durable de l’œuvre de Douglas Adams, nous allons étudier le parcours du nombre 42.

Se focaliser sur le nombre 42, qui est une courte réplique tirée de Hitchhiker, peut sembler anecdotique. Il s’agit pourtant d’une porte d’entrée particulièrement pertinente, en phase avec la façon dont les fans et les geeks, ces passionnés d’univers fictionnels et de nouvelles technologies, jouent avec les références culturelles. Pour traquer cette passion du détail, nous avons adopté une méthodologie multiple, reposant sur des entretiens avec des fans, ainsi que des acteurs de la création et de la diffusion des différentes versions de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy. Nous avons ensuite consulté des fanzines, des forums archivés, des blogs, des articles de presse en ligne, des sites Internet et des contenus partagés sur les réseaux sociaux. De cette manière, nous avons pu dresser un tableau de différents acteurs (fans, geeks, entreprises du web, milieux scientifiques) qui s’approprient le nombre 42 au cours des quarante dernières années, que ce soit en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. Grâce aux apports des cultural studies et des sciences de l’information et de la communication, l’étude du nombre 42 permet ainsi à l’historien de suivre une sensibilité, incarnée notamment par la figure de Douglas Adams, qui fait le lien entre imaginaires de genre, culture scientifique et technologie informatique, qui gagne en visibilité au tournant des années 1980 et monte en puissance au cours des années 1990.

La réponse est 42

C’est en écoutant le quatrième épisode de la première série radio, que les auditeurs de Radio 4 entendent l’histoire d’un ordinateur géant, programmé pour trouver la réponse à « la vie, l’univers et le reste » (« life, the universe and everything »). Après 7,5 millions d’années, Deep Thought est capable de livrer une réponse simple mais frustrante, le nombre 42. Faisant remarquer que la question initiale était mal posée, Deep Thought prophétise qu’un ordinateur bien plus puissant que lui, nommé la Terre, viendra apporter la bonne question. Cet épisode est l’un des sommets de la première série radio, ce qui lui assure d’être repris dans quasiment toutes les incarnations suivantes. Si les différentes versions de Hitchhiker présentent des variations, le passage autour de l’ordinateur Deep Thought traverse les médias. Il figure ainsi dans l’adaptation en livre de poche sortie en octobre 1979 (chapitre 27) et dans le 33 tours de 1979 produit par Original Records (partie 4), ainsi que dans la série télévisée diffusée sur BBC2 début 1981 (épisode 4). Dans cette première période allant de 1978 à 1984, particulièrement intense en matière de productions autour de Hitchhiker, les trois adaptations théâtrales professionnelles se sont également emparées du nombre 42. Par la suite, la réponse de l’ordinateur Deep Thought figure bien dans l’adaptation de DC Comics et dans le film intitulé H2G2. Seul le jeu vidéo de 1984 ne comprend pas ce passage.

La réponse à la grande question sur « la vie, l’univers et le reste » est donc un classique de l’univers de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, dont le public ne tarde pas à s’emparer.

Hitchhiker et la culture geek

La circulation du nombre 42 est notamment portée par le développement d’une nouvelle manière de consommer les médias, contemporain de la création de Hitchhiker. Pour l’étudier, nous avons fait appel aux sciences de l’information et de la communication, ainsi qu’au concept de convergence culturelle introduit par Henry Jenkins, figure des cultural studies américaines. Ce concept est utilisé par David Peyron dans sa thèse consacrée à la culture geek5. Il y analyse la culture geek comme une subculture et les geeks comme des fans, qui ne se limitent pas à une seule passion. Même si certains fans peuvent aimer plusieurs œuvres et supports, la caractéristique des geeks est de placer la multitude au centre de leurs pratiques. Le développement de l’attitude geek est donc à mettre en relation avec cette convergence culturelle. De manière synthétique, la convergence est conçue comme un entrecroisement de dynamiques. La première est la convergence économique, qui désigne la concentration horizontale des industries du divertissement. La deuxième est la convergence technologique, entendue comme la numérisation de tous les contenus médiatiques, ce qui les rend facilement exportables, y compris par les consommateurs de contenu. La troisième convergence est la convergence culturelle, qui est elle-même constituée de plusieurs processus interdépendants. D’un côté, on trouve les producteurs d’œuvres culturelles, qui proposent des œuvres chargées de références, qui s’inspirent d’autres médias et qui envisagent leur production comme un monde qui se déploie sur plusieurs supports. Et de l’autre côté, on a ce que Henry Jenkins nomme la convergence sociale, c’est-à-dire l’engagement du public qui construit son propre chemin à travers les multiples supports et les mondes créés par la culture de masse. Toutes ces convergences sont envisagées comme interagissantes, ce qui conduirait, selon Henry Jenkins, à faire émerger une culture de la convergence. Une dernière convergence est enfin à l’œuvre, c’est la convergence globale, qui désigne la tendance à la circulation mondiale des objets et des imaginaires culturels qui vont avec. L’attitude geek prend forme à la fin des années 1970 et au début des années 1980, procédant de la rencontre des technologies informatiques avec les imaginaires de genre. Ses racines se trouvent aux États-Unis, dans ce que David Peyron nomme le retour de l’esprit pulp6. Trois événements sont considérés comme majeurs dans l’émergence de cette sous-culture : la création des jeux de rôle, la diffusion de l’informatique auprès des particuliers et la sortie du film Star Wars. Tous les trois empruntent à l’univers des pulps, fait de science-fiction, de fantasy et de figures de super-héros. Les jeunes Américains naviguent alors entre différents supports : le comics, le jeu de rôle, les jeux vidéo et l’ordinateur, à un moment où l’industrie américaine du divertissement, en particulier l’industrie cinématographique, opère une restructuration et favorise le développement de franchises. Au milieu des années 1990, ce qui n’était qu’une pratique individuelle se revendique culture. Les geeks reprennent ainsi un mot qui était une insulte, pour en faire une source de fierté.

Si la culture geek naît aux États-Unis, on observe en Grande-Bretagne un intérêt similaire pour la science-fiction, la fantasy et les super-héros. Les jeunes britanniques connaissent déjà les super-héros de Marvel et DC comics et la fin des années 1970 voit un boum des comics de science-fiction, avec 2000AD comme titre phare. Le jeu de rôle gagne aussi rapidement des adeptes, en particulier parmi les étudiants, avec la création à Londres en 1975 de Games Workshop et l’importation de Dungeons & Dragons. Enfin, le jeu vidéo devient un loisir répandu chez les jeunes, suite au lancement, au tout début des années 1980, d’ordinateurs de maison abordables pour le marché britannique. C’est dans ce contexte que The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy apparaît et intègre l’univers de ces jeunes Britanniques, où se côtoient les séries télévisées Doctor Who et Blake’s 7, le comics 2000AD et les ordinateurs, et au tournant des années 1980, Hitchhiker traverse l’Atlantique.

42, une réplique reprise par le public de Hitchhiker

Les entretiens réalisés avec les amateurs de la franchise permettent de voir que ce nombre 42 est l’une de leurs répliques préférées, une référence en permanence réinterprétée 7. C’est ce que montre ce dialogue entre Judy et Tricia, enregistré en 2012 à Manchester. Les deux amies se remémorent comment Hitchhiker a pénétré leur quotidien à la fin des années 1970, notamment dans la salle des professeurs, alors qu’elles venaient de terminer leurs études et qu’elles commençaient à travailler comme enseignantes :

Judy : « Toujours savoir où est sa serviette » est un classique, « toujours savoir où est sa serviette » ! (rires)8.

Tricia : Pour moi, l’autre est « 42 est la réponse ».

Judy : Oui, oui. C’est quand les gens avaient un problème avec quelque chose. Quelqu’un sortait « 42 ! ». Et vous saviez qu’ils étaient sur la même longueur d’onde9.

Au moment où la série radio est diffusée, 42 est un signal de reconnaissance immédiat. À ce stade, rien ne le distingue des nombreuses répliques tirées des programmes à la radio ou à la télévision. Dans le cas de « 42 », c’est une manière de montrer que vous êtes auditeur d’un programme que tout le monde ne connaît pas. The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy est une série qui, de 1978 à 1981, passe progressivement de programme radio connu d’une minorité enthousiaste (le 15 mars 1978, l’audience radio est estimée à 0,2 % de la population du Royaume-Uni10), à une série télévisée suivie par des millions de téléspectateurs (jusqu’à 4 millions en janvier et février 1981 sur BBC2 et un record à 10 millions le 4 juin 1981 sur BBC111). Hitchhiker reste cependant une série perçue comme plutôt marginale, son succès n’étant pas celui d’un programme très grand public. Elle remporte des suffrages auprès de publics spécifiques. À ses débuts, la série est notamment appréciée du milieu culturel alternatif, qui voit dans la science-fiction un fabuleux moyen d’expression en dehors des conventions. Elle est aussi aimée du public habituel de la science-fiction et d’un public plutôt jeune, par les adolescents, et trouve un fort écho auprès des étudiants et des jeunes adultes. La série est enfin particulièrement appréciée dans les milieux scientifiques et techniques et est fréquemment associée à un humour de la middle-class.

Dans les communautés de fans au sens strict, 42 est aussi rapidement repris. Ainsi, dans le premier numéro de Mostly Harmless (1981), le fanzine de ZZ9 Plural Z Alpha12, une longue interview du comédien qui joue Arthur Dent est publiée. Pour illustrer cet entretien, un fan a dessiné le visage de Simon Jones et placé sur son front le nombre 4213.

Dans le même temps, le nombre 42 apparaît dans des médias numériques. À la fin des années 1970, les frontières sont poreuses entre l’imaginaire de la science-fiction et celui de l’ordinateur14. D’après nos recherches, c’est du côté des États-Unis que le nombre 42 commence à être placé comme référence cachée. Ce clin d’œil est l’œuvre de Steve Meretzky. Avant de travailler avec Douglas Adams sur le jeu vidéo The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, il a écrit plusieurs jeux pour Infocom. Au moment de tester Planetfall (1983), des collègues lui disent que cela leur rappelle Hitchhiker. Steve Meretzky, qui découvre alors l’univers de Marvin et Ford Prefect, décide de glisser un hommage aux pérégrinations d’Arthur Dent au début de Planetfall. Il l’a raconté dans une interview à la BBC :

Un sas s’ouvre laissant apparaître un kit de nourriture, un kit de premiers secours et une serviette. Et si vous lisez ce qu’il y a sur la serviette, ça dit quelque chose comme, « capsule de secours N° 42. Ne paniquez pas »15.

Dans un entretien par courriel en 2019, Steve Meretzky s’est souvenu que placer des références était une pratique répandue dans l’industrie du jeu vidéo.

C’était très courant de mettre des références à d’autres jeux. Par exemple, le Zork original (sur ordinateur central) contenait un certain nombre de références au jeu Adventure, dont il s’inspire. Et Planetfall contenait une référence à un jeu de science-fiction Infocom plus ancien, Starcross (quand Floyd meurt, vous lui chantez sa chanson préférée, The Ballad of the Starcross’d Miner). Bien que je n’arrive pas à me souvenir d’une référence qui ne vienne pas d’un jeu dans ces premiers jeux vidéo, ça n’avait rien d’inhabituel de mettre cette référence dans Planetfall16.

En 1983, il n’est pas encore question de culture geek, mais on voit que cette habitude de jouer sur les références est bien ancrée. Cela témoigne de la conscience que tous ces objets, jeux de rôle, jeux sur ordinateur, et les imaginaires associés forment un ensemble cohérent.

On peut souligner que le nombre « 42 » a toutes les qualités pour plaire à la communauté de jeunes gens fascinés par les ordinateurs à la fin des années 1970 et au début des années 1980. En effet, la science-fiction humoristique de Douglas Adams est traversée par des interrogations existentielles. Or, la fascination pour l’informatique ne découle pas d’un simple intérêt technique. Le livre L’Éthique des hackers17 de Steven Levy montre que la fréquentation des ordinateurs invite à se poser de nombreuses questions sur la nature de la vie. Il décrit notamment les interrogations d’un adolescent : « Qui suis-je ? Qu’est-ce que l’univers ? Que sont les ordinateurs ? À quoi tout cela peut-il servir et comment tout cela est-il relié ? ». C’est aussi ce qu’écrit Philippe Breton dans La Tribu informatique, en soulignant que :

L’une des caractéristiques de la tribu informatique est bien ce mélange spécial d’une mystique de la création, du dialogue avec le non-humain et de préoccupations matérielles18.

Il ajoute que, dès les débuts de l’informatique, deux clans s’affrontent. L’un voit dans la machine un supercalculateur, tandis que l’autre voit l’ordinateur comme une machine avec une portée bien plus « philosophique ». Et ce sont ces derniers qui s’imposent et forment « la tribu informatique ». On voit que le premier livre de Douglas Adams, qui assimile la planète Terre à un ordinateur géant et les humains à des composants organiques, ne peut que trouver un écho favorable chez ces jeunes gens fascinés par le pouvoir de l’informatique.

Prolonger le plaisir immersif

Au début des années 1980, 42 est aussi une référence que l’on retrouve sur les forums en ligne. On peut le vérifier en allant explorer les newsgroups de Usenet, qui ont été archivés en ligne19. Sur net.jokes, on peut lire en 1983 un message suppliant. Un utilisateur demande en effet à ce que les épisodes 11 et 12 de The Hitchhiker’s Guide to The Net soient diffusés20, car il a absolument besoin d’aide pour connaître la réponse à la vie, au Net et au reste21. En 1986, 42 est aussi donné comme étant la réponse à la vie, l’univers et au reste22.

Si 42 est donc connu et partagé, pourquoi donner une telle importance à ce nombre ? Cela renvoie à une pratique de fans, le nitpicking. Cette activité, qui consiste à jouer avec les détails, est aussi reconnue comme une caractéristique des geeks. Ils prolongent de cette manière leur immersion dans leurs univers favoris. Ce nombre 42 est ainsi devenu un détail que les fans/geeks ne manquent jamais de placer et de relever. Titulaire d’un doctorat, le mathématicien anglais James Grime s’est spécialisé dans la vulgarisation des mathématiques et des sciences à travers des conférences et des interventions dans les médias. Utilisateur régulier du nombre 42, il explique son succès :

C’est une chute qui est suffisamment flexible pour être utilisée dans d’autres situations. Quand une question est difficile, ou qu’il est impossible de répondre, disons que c’est 42. Par ailleurs, ça se réalise dans de vraies situations à peu près 1% du temps, c’est assez pour être surpris quand ça se produit et pas assez pour être blasé23.

Le nombre 42 peut ainsi être une source d’amusement dans plusieurs types de situations. Il peut servir à faire un commentaire sur l’actualité, ce qui est très rare, sur la page Facebook de ZZ9 Plural Z Alpha. La dimension exceptionnelle de la crise politique autour du Brexit peut avoir encouragé à franchir le pas. Ainsi, une fan a publié le 15 février 2019 : « Nous sommes à 42 jours du Brexit… moi ce que j’en dis… ». Commentaire auquel un autre fan a répondu dans l’esprit de la réplique initiale de Douglas Adams : « Et nous ne savons toujours pas quelle est la fichue question24!! ». La plupart du temps, le nombre 42 est utilisé pour souligner une coïncidence amusante. Par exemple, un membre du fan-club a partagé sur Facebook une capture d’écran de sa messagerie électronique avec 42 messages marqués en attente, le dernier message étant celui envoyé par l’un des membres du fan-club.

Le nombre 42 est aussi amusant quand il se manifeste dans la réalité. En 1996, une information scientifique a fait les délices des fans et a permis au rédacteur en chef de la rubrique « sciences » du quotidien The Independent de titrer « Oui, la réponse à l’univers est bien 42 »25. L’article explique qu’une équipe de Cambridge a travaillé sur une nouvelle technique pour estimer la valeur de la constante de Hubble (c’est-à-dire la vitesse à laquelle les éléments de l’univers s’éloignent les uns des autres), aboutissant, en 1996, à la moyenne de 42. Cette découverte déclenche de nombreuses réactions sur le forum alt.fan.douglas-adams26, qui soulignent que Deep Throat (sic.) avait raison27.

Un débat sans fin sur le véritable sens de 42

Les discussions sur les réseaux autour de 42 sont aussi nourries par l’incertitude autour du sens à attribuer à ce nombre. Pour le mathématicien James Grime, 42 est une bonne blague, parce que dans la série « c’est une réponse décevante à la question philosophique la plus profonde de toutes »28. Mais chez certains fans, cette chute humoristique n’a pas été prise pour ce qu’elle était. Nombreux sont ceux qui ont cherché à savoir si Douglas Adams avait mis dans cette réponse un sens caché. Lors de l’édition des scripts radio en 1985, l’auteur répond. Dans une note de bas de page, il rappelle que beaucoup de gens se demandent si le choix de 42 ne vient pas de Lewis Carroll (dans Alice in Wonderland, la règle 42 prévoit que ceux qui font plus d’un mile de haut quittent la cour) ou peut-être d’un ancien culte tibétain qui faisait de 42 le symbole de la vérité.

En fait, il a été choisi parce que c’était un nombre ordinaire, un nombre pas seulement divisible par deux mais aussi par six ou sept. En fait, ça pourrait être le genre de nombre que vous pourriez, sans aucune crainte, présenter à vos parents29.

Cela ne suffit pas à mettre fin aux spéculations, puisqu’en 1994, le nombre 42 fait l’objet d’une discussion sur Usenet, sur le forum alt.fan.douglas-adams. Un internaute répondant au pseudonyme Rik fait remarquer que Douglas Adams s’est déjà exprimé et que le sujet a tendance à agacer l’auteur. Authentique ou pas, il cite une conversation intervenue sur le forum entre un certain Mark et Douglas Adams.

Je suis nouveau dans ce groupe donc permettez-moi de poser une question de débutant : pourquoi la réponse est-elle 42 ? Est-ce que Douglas Adams l’a déjà expliqué30 ? 

Ce à quoi Douglas Adams, familier des réseaux, répond :

La réponse à ceci est très simple. C’était une blague. Cela devait être un nombre, ordinaire, plutôt petit, et j’ai choisi celui-là. Les représentations binaires, la base treize, les moines tibétains, tout ça c’est vraiment n’importe quoi. Je me suis assis à mon bureau, j’ai regardé par la fenêtre et je me suis dit « 42 fera l’affaire ». Je l’ai tapé. Fin de l’histoire31.

Cette intervention attribuée à Douglas Adams est partagée à plusieurs reprises sur le forum, mais le débat n’a pas pris fin. Cela a conduit en 2011 l’acteur Stephen Fry, ami de Douglas Adams, à déclarer qu’il connaissait la véritable réponse, mais qu’il l’emporterait dans sa tombe32. Ce qui a donné lieu à deux types de réactions, comme on peut le voir sur un site communautaire comme Reddit33. Certains se sont amusés du fait que Stephen Fry s’invite dans le débat avec l’intention de « troller », c’est-à-dire d’entrer dans une discussion de manière provocatrice, tandis que d’autres ont discuté des raisons du choix de Douglas Adams, ce qui revient à relancer le débat initial.

Ce type de discussion renvoie ainsi à une pratique de fan, qui consiste à repérer et à partager sa propre interprétation d’un élément non élucidé dans le texte original. Dans la discussion sur Reddit, le plaisir tiré de ce jeu est palpable, puisqu’un internaute écrit avec humour : « Nous rejetons toutes les preuves pour continuer à divaguer sur la numérologie. Nous voulons y croire34 ! »

Une référence qui crée des passerelles

Le nombre 42, pour ceux qui savent reconnaître la référence, donne la sensation de nouer un lien particulier avec celui qui l’a inséré. David Peyron remarque que ce nombre, comme toutes les références, « est aussi un moyen de créer du passage entre supports »35. Si les références sont amusantes pour les fans, elles sont fondamentales pour les geeks, qui aiment évoluer dans un vaste monde imaginaire où tous les supports et les séries fétiches se répondent. Les références placées ici ou là sont donc le moyen par lequel les mondes fictionnels et les univers informatiques communiquent.

James Grime se rappelle d’ailleurs que, lorsqu’il était plus jeune, il aimait trouver ces références et les partager avec d’autres fans via les fanzines mais aussi Internet : « Dans les premiers temps d’Internet, j’ai pu en parler dans un groupe Yahoo! »36. James Grime se souvient par exemple avoir remarqué que dans la série X-Files, diffusée aux États-Unis à partir de 1993, le héros Fox Mulder habite au numéro 42. Les fans ne savent pas s’il s’agit d’une référence intentionnelle, mais ils la notent. David Peyron souligne que :

Le nombre 42 incarne ainsi à lui seul tout ce culte de la référence et une forme d’humour geek qui joue avec les micro-détails. Il sert aussi de moteur de convergence puisqu’il est présent sur tous les supports et donc est un élément qui est partagé par chacun, quels que soient ses pôles de préférence37.

Savoir reconnaître une référence renforce le sentiment d’appartenance à la culture geek et la partager permet de diffuser la connaissance des univers qui la structurent. Si la culture geek est protéiforme, il y a un certain nombre de textes qui font généralement consensus et qui servent à créer des liens entre les différents pôles. The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy en fait partie. Un article publié dans la revue Wired en 2012 en constitue la parfaite illustration. À l’occasion du Towel Day38, la revue en ligne annonce avoir recensé 42 références du nombre 42. L’article en question commence en affirmant que :

N’importe quel bon geek sait que la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste est 42, mais avez-vous remarqué à quel point ce nombre s’est infiltré dans la pop culture39 ? 

L’article se lance ensuite dans un recensement, en citant des œuvres issues de tous les pôles de la culture geek : l’univers Star Trek, la série télévisée Lost, le jeu vidéo Destroy All Humans, le comics Spider-Man, le film The Cable Guy ou encore le monde scientifique avec le rappel que l’astéroïde 2001 DA - 42 a été officiellement rebaptisé Douglasadams. À la fin de cette énumération, la journaliste interpelle les lecteurs, pour leur demander s’ils ont repéré d’autres 42 cachés, et les invite à partager leur découverte.

Un signe de connivence

Il arrive aussi que de grandes organisations des secteurs de l’informatique ou de l’aérospatiale glissent un clin d’œil. Dans sa communication, la NASA est une habituée des références geek. En 2014, l’administration a ainsi rendu hommage à Hitchhiker à l’occasion de la 42e expédition vers la station spatiale internationale. La NASA a réalisé un poster intitulé The Expedition 42’s Guide to the Galaxy, imitant l’affiche du film H2G2 de 2005. En faisant cela, la NASA montre qu’elle a les mêmes rêves que ceux qui aiment la science-fiction.

Google est aussi une entreprise qui n’hésite pas à montrer qu’elle connaît ses « classiques ». Cela fait partie de l’image qu’elle cultive. Ainsi en 2003, le blog Google Blogoscoped annonce que le calculateur de Google connaît la réponse à « la vie, l’univers et au reste ». Pour cela, il suffit de taper la grande question dans la barre de recherche de Google, pour obtenir la grande réponse40. Effectivement, si on tape ces mots, le calculateur Google affiche 42. Dans ce cas, 42 est utilisé comme un Easter egg, un œuf de Pâques. Dans le monde de l’informatique et du jeu vidéo, un Easter egg est une fonctionnalité cachée ou un message à repérer. L’Easter egg est en général difficile à trouver et provoque l’amusement de celui qui le remarque et la sensation d’avoir la même culture que celui qui l’a créé. Dans l’article de Google Blogoscoped, l’auteur écrit que pour comprendre cette blague, il faut avoir lu Douglas Adams, en précisant que pour saisir 50% des blagues d’initiés en ligne, il faut connaître The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy. Le site knowyourmeme.com signale que d’autres moteurs de recherche comme WolframAlpha proposent la même réponse.

42, un mème incontournable

Dans la culture numérique, 42 est ainsi devenu un mème. Le site knowyourmeme.com répertorie les mèmes sur Internet depuis 2008 et retrace leur origine. Le nombre 42 fait partie des plus de 4 000 mèmes confirmés. Un mème se définit de la manière suivante :

Le terme mème, inventé par Richard Dawkins par analogie avec la notion de gène en biologie, désigne un réalisateur culturel, c’est-à-dire un élément reconnaissable qui se propage parfois fidèlement, parfois avec altération, au travers de séquences imitatives41.

Richard Dawkins définit le mème en 1976, dans le livre The Selfish Gene. Le concept est repris notamment par Susan Blackmore dans The Meme Machine (2000). Compte tenu de la facilité de reproduire et modifier des contenus numériques, le mème est devenu un moyen de communication sur Internet.

L’une des formes privilégiées des mèmes est l’image fixe. Le nombre 42 est ainsi utilisé pour créer des images partagées sur les forums et les réseaux sociaux. Il est fréquent de trouver des images qui présentent le 42 seul. Cela montre la force de cette référence. Dans l’illustration suivante trouvée sur le Web, le nombre 42 est présenté au centre d’un diagramme de Venn.

Image 10000201000001F3000001F74F931CE9.png

URL https://knowyourmeme.com/photos/313310-the-answer-to-life-the-universe-and-everything, consulté le 7 mars 2021.

Source : Know Your Meme.

Illustration 1 - “The Answer To: Life, The Universe, Everything”.

Le but est aussi de croiser des références et de laisser les internautes les retrouver. Ce type de jeu est typique de la culture geek, car il s’appuie sur un certain nombre de références. De ce fait, il s’adresse à un nombre restreint de gens (ceux qui connaissent les références) et encourage ceux qui comprennent le montage à participer en partageant ou en créant à leur tour une image qui sera l’expression de leur créativité. L’image suivante est ainsi composée de trois mèmes :

Image 1000020100000190000001905829F451.png

Source : Know Your Meme.

Illustration 2 - “Philosoraptor”

URL :< https://knowyourmeme.com/photos/512099-the-answer-to-life-the-universe-and-everything>, consulté le 7 mars 2021.

Le premier mème est le philosoraptor. Ce vélociraptor est toujours présenté avec un arrière-plan vert foncé et clair et plongé dans une réflexion métaphysique42. Le deuxième mème est le nombre 42, comme réponse à « la vie, l’univers et au reste ». Enfin, le troisième mème est le nombre 420, qui est un code pour appeler à la consommation de cannabis43.

Le lancement d’h2g2.com

En avril 1999, les internautes viennent faire vivre le dernier projet de Douglas Adams relatif à The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy. Au milieu des années 1990, l’auteur lance avec Robbie Stamp The Digital Village, une entreprise spécialisée dans la création de contenus en lien avec Internet44. Depuis quelques années déjà, Douglas Adams s’affirme dans des conférences et dans la presse comme un gourou de la technologie, passionné par les sciences et les ordinateurs. L’un des projets de la dotcom est le lancement de la version terrestre du guide du voyageur galactique. Avec h2g2.com45, TDV ambitionne de créer un guide universel en faisant appel à une communauté d’utilisateurs. La frontière entre production officielle et contribution des fans s’atténue. Le site offre en effet plusieurs possibilités : proposer une nouvelle entrée pour le guide, se promener dans le site pour consulter les entrées déjà écrites et inviter des internautes dans son espace personnel. Les internautes enregistrés peuvent aussi discuter sur des forums et commenter les articles. En décembre 1999, h2g2.com annonce avoir 30 000 visiteurs réguliers, avec un temps important passé sur les pages46. Pour structurer le contenu du site Internet, l’équipe de The Digital Village utilise une référence bien connue des internautes : tout est rangé sous trois catégories : « life », « the universe » et « everything »47. Et dans la partie forum, on croise bien sûr des discussions créées par les internautes intitulées « half 42nd birthday party » ou « c|_| 42 »48. Les fans se saisissent pleinement de cette déclinaison de l’univers de Hitchhiker. Cela annonce la place importante qu’ils vont prendre dans le processus de légitimation des nouvelles incarnations de la franchise, après la mort de Douglas Adams en 2001.

À la lumière du parcours du nombre 42, l’on voit bien que pour des franchises telles que The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, l’étude de la circulation intermédiatique ne peut pas se résumer aux productions voulues ou approuvées par Douglas Adams et son entourage. Celle-ci doit prendre en compte l’activité des fans et des geeks. Loin de simplement consommer les différentes incarnations de Hitchhiker, ces derniers n’ont eu de cesse de jouer avec les détails et de se servir de leurs références préférées pour tisser des liens entre les mondes et les différents supports. Si 42 est le mème tiré de Hitchhiker le plus connu, on peut aussi citer « Don’t Panic » ou encore la serviette de bain. Depuis les années 1980, de nombreux univers fictionnels sont venus enrichir la culture geek. Mais celui de Douglas Adams reste une référence transversale incontournable. Si Douglas Adams a imaginé que 42 était la réponse à « la vie, l’univers et le reste », les fans et les geeks ont donné à ce nombre une ampleur qu’il n’aurait pas eue sans leur investissement et leur créativité.

1 Né en 1952, Douglas Adams est un auteur britannique, principalement connu pour The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy. Marqué par les sketches des

2 The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy”, BBC. URL : <http://www.bbc.co.uk/radio4/hitchhikers>, consulté le 5 mars 2021.

3 Eoin Colfer, And Another Thing … Douglas Adams’s Hitchhiker’s Guide to the Galaxy: Part Six of Three, Londres, Penguin Books Ltd, 2009.

4 Les mots « Internet » et « World Wide Web » désignent deux entités différentes. Internet voit le jour en 1983. Il ne s’agit pas d’un nouveau réseau

5 David Peyron, La Construction sociale d’une sous-culture : l’exemple de la culture geek, thèse dirigée par Jean-Pierre Esquenazi, université Jean

6 Le mot pulp fait référence aux revues populaires américaines imprimées sur du papier de mauvaise qualité. Ces aventures écrites à la chaîne sont

7 Dans le cadre de la thèse Jeunesse, culture, société en Grande-Bretagne, l’exemple du Hitchhiker’s Guide to the Galaxy soutenue en 2019 à l’

8 Always know where your towel is” est une autre réplique tirée de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy.

9 Entretien avec Judy et Tricia, 1er février 2012, Manchester, 41 min : « Judy: “Always know where your towel is” is a classic, “always know where

10 An Audience Research Report:The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, BBC, 19 avril 1978, BBC WAC.

11 Weekly TV Audience Report, produced for Jictar by AGB, BFI Reuben Library, Londres.

12 ZZ9 Plural Z Alpha est un fan-club de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy fondé en 1980 par deux fans, avec l’accord de Douglas Adams. Il est

13 Newsletter Number One, Mostly Harmless, janvier 1981.

14 Exemple bien connu, la première liste de diffusion sur Arpanet au milieu des années 1970 est baptisée SF-Lovers, les « amoureux de la SF ».

15 M. J. Simpson, “The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy: Interview with Steve Meretzky, co-author of the game”, BBC Radio 4. URL : <http://www.bbc.co.

16 Entretien avec Steve Meretzky, 1er mars 2019, par courriel, 1014 mots. “It was certainly common to have references to other games. For example, the

17 Steven Levy, L’Éthique des hackers, traduit de l’anglais par Gilles Tordjman, Paris, Globe, 2013, p. 119.

18 Philippe Breton, La Tribu informatique. Enquête sur une passion moderne, Paris, Métaillé, 1990, p. 155.

19 Google groups. URL : <https://groups.google.com/my-groups>, consulté le 4 mars 2021.

20 Le premier guide sur l’histoire et l’utilisation d’Internet est intitulé Hitchhiker’s Guide to the Internet.

21 Watcgl!mabgarstin, “We’re sitting on the edge of our seats”, net.jokes, 28 janvier 1983 URL :<https://groups.google.com/forum/#!searchin/net.jok

22 David W. Schuler, “1001 Button Sayings (and then some)”, net.jokes, 21 mars 1986 URL :<https://groups.google.com/forum/#!searchin/net.jokes/42%7Cs

23 Entretien avec James Grime, 29 octobre 2017, par courriel, 851 mots. “It’s a punchline that is flexible enough to be used in other situations. When

24 ZZ9 Plural Z Alpha, Facebook, 15 février 2019. URL : <https://www.facebook.com/groups/ZZ9PluralZAlpha/>, consulté le 15 février 2019. “We are 42 da

25 Charles Arthur, “Yes, the answer to the universe really is 42”, Independent, 8 février 1996. URL : <https://www.independent.co.uk/news/yes

26 En 1991, un forum dédié aux fans de Douglas Adams est créé sur Usenet par un internaute, sous le nom alt.fan.douglas-adams. Voir Douglas Adams

27 Hippiechick, “Deep Throat was right it is 42”, alt.fan.douglas-adams, 9 novembre 1996. URL : <https://groups.google.com/g/alt.fan.douglas-adams/c/t

28 Entretien avec James Grime, 29 octobre 2017, par courriel, 851 mots. “It’s a good joke. It’s an anticlimax to the deepest philosophical question of

29 Douglas Adams, The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy: The Original Radio Scripts, 25th-Anniversary Edition. Londres, Pan Books, 2003, p. 88 : “In

30 Rik, “DNA’s response to Why 42? and another Q.... ”, alt.fan.douglas-adams, 26 janvier 1994. URL : <https://groups.google.com/forum/#!searchin/alt

31 The answer to this is very simple. It was a joke. It had to be a number, an ordinary, smallish number, and I chose that one. Binary

32 42: The answer to life, the universe and everything”, Independent, 6 février 2011. URL : <https://www.independent.co.uk/life-style/history/42-

33 Stephen Fry claims that Douglas Adams told him why he chose the number 42, and that he will take the secret to his grave”, Reddit, 2013 URL :<htt

34 We dismiss the evidence to continue rambling about numerology. We want to believe!

35 David Peyron, La Construction sociale d’une sous-culture …, op. cit., p. 418.

36 Entretien avec James Grime, 29 octobre 2017, par courriel, 851 mots. “In the early days of the Internet I may have mentioned it in a Yahoo! Group.”

37 David Peyron, La Construction sociale d’une sous-culture …, op. cit., p. 420.

38 Towel Day (le Jour de la serviette) est l’événement créé en 2001 par les fans du Hitchhiker’s Guide to the Galaxy à la mort de Douglas Adams. Il se

39 Sophie Brown, “Towel Day: 42 Occurrences of The Number 42 in Pop Culture”, Wired, 25 mai 2012. URL : <https://www.wired.com/2012/05/42-

40 Philipp Lenssen, “Google Calculator Knows Answer to Life, the Universe, and Everything”, Google Blogoscoped, 23 août 2003. URL : <http://blo

41 Frédéric Kaplan et Nicolas Nova, La Culture internet des mèmes, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2016, p. 7.

42 Ibid., p. 30.

43 Know Your Meme, « 420 ». URL : <https://knowyourmeme.com/memes/events/420>, consulté le 5 mars 2021.

44 Entretien avec Robbie Stamp, 3 octobre 2017, Londres, 96 minutes.

45 Grâce à The Wayback Machine, il est aujourd’hui possible de consulter h2g2.com dans sa version originale. The Wayback Machine est le plus important

46 John Cassy, “Arthur Dent Makes Mobile Impact”, The Guardian, 17 décembre 1999, p. 28.

47 h2g2, The Digital Village, 2000 URL :<https://web.archive.org/web/20011130162242/http:/www.bbc.co.uk/h2g2/guide/>, consulté le 26 août 2020.

48 The h2g2 Legs (Temporarily Renamed The Temporary Rename), h2g2, 4 octobre 2001. URL : <https://web.archive.org/web/20011004154012/http://www.bbc.co

Notes

1 Né en 1952, Douglas Adams est un auteur britannique, principalement connu pour The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy. Marqué par les sketches des Pythons, il étudie l’anglais à l’université de Cambridge pour suivre leurs pas. Fort de son réseau universitaire, Douglas Adams débute comme auteur de comédie et rencontre le succès en 1978 sur Radio 4 avec la série Hitchhiker. Celle-ci se fait remarquer pour son humour fondé sur des raisonnements et des idées inattendus et pour sa richesse sonore inspirée du rock. Parallèlement au développement de la franchise Hitchhiker, Douglas Adams montre un intérêt croissant pour les ordinateurs et les réseaux. Son expertise dans ce domaine le conduit à participer à des conférences professionnelles, aux États-Unis notamment, et à écrire des tribunes et des documentaires pour les médias anglais. Il devient lui-même entrepreneur du Web dans les années 1990, avec la création à Londres de The Digital Village, spécialisée dans la production de contenus en ligne. Connu également pour son combat pour les espèces en danger et proche du biologiste Richard Dawkins, Douglas Adams fait preuve tout au long de sa vie d’une fascination pour l’évolution des espèces et pour toutes les formes que peut prendre la vie, qu’elle soit organique ou artificielle. Douglas Adams décède en 2001 aux États-Unis, où il travaillait l’adaptation cinématographique de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy.

2 The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy”, BBC. URL : <http://www.bbc.co.uk/radio4/hitchhikers>, consulté le 5 mars 2021.

3 Eoin Colfer, And Another Thing … Douglas Adams’s Hitchhiker’s Guide to the Galaxy: Part Six of Three, Londres, Penguin Books Ltd, 2009.

4 Les mots « Internet » et « World Wide Web » désignent deux entités différentes. Internet voit le jour en 1983. Il ne s’agit pas d’un nouveau réseau mais d’un protocole de transmission de données qui peut être adopté par différents réseaux. Aux États-Unis il existe déjà Arpanet, qui relie depuis 1969 les centres de recherche universitaires américains du réseau ARPA et Usenet, imaginé en 1979 par un groupe d’étudiants américains qui voulaient favoriser la coopération entre communautés d’informaticiens non reliés à Arpanet. Il faut aussi mentionner Csnet, qui relie les départements informatiques universitaires, et Nsfnet, qui encourage l’usage des réseaux dans l’ensemble des disciplines universitaires. En facilitant les raccordements, Internet devient le réseau des réseaux. De son côté, le Web est développé en 1990 à Genève, au CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire). C’est un système qui permet de retrouver des documents à l’aide de liens hypertextes. En 1991, un logiciel pour naviguer dans cette toile est mis au point, c’est le World Wide Web. Ce logiciel circule alors rapidement parmi les utilisateurs d’Internet.

5 David Peyron, La Construction sociale d’une sous-culture : l’exemple de la culture geek, thèse dirigée par Jean-Pierre Esquenazi, université Jean Moulin Lyon 3, 2012.

6 Le mot pulp fait référence aux revues populaires américaines imprimées sur du papier de mauvaise qualité. Ces aventures écrites à la chaîne sont diffusées à partir du milieu du XIXe siècle jusqu’aux années 1950. L’une des caractéristiques de la fiction pulp est de créer des personnages qui passent facilement d’un média à un autre.

7 Dans le cadre de la thèse Jeunesse, culture, société en Grande-Bretagne, l’exemple du Hitchhiker’s Guide to the Galaxy soutenue en 2019 à l’université Bordeaux Montaigne, une trentaine d’entretiens ont été réalisés entre 2011 et 2013 avec des Britanniques déclarant apprécier Hitchhiker. Trois entretiens complémentaires se sont déroulés en 2019 avec des fans d’ordinateurs et de mondes imaginaires, également britanniques.

8 Always know where your towel is” est une autre réplique tirée de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy.

9 Entretien avec Judy et Tricia, 1er février 2012, Manchester, 41 min : « Judy: “Always know where your towel is” is a classic, “always know where your towel is”!/Tricia: For me, the other one is about … “42 is the answer”./Judy: Yeah, yeah! And people would be struggling with something, wouldnt they! And someone would go “42!”, and you knew they would be into the same. »

10 An Audience Research Report: The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, BBC, 19 avril 1978, BBC WAC.

11 Weekly TV Audience Report, produced for Jictar by AGB, BFI Reuben Library, Londres.

12 ZZ9 Plural Z Alpha est un fan-club de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy fondé en 1980 par deux fans, avec l’accord de Douglas Adams. Il est aujourd’hui le seul fan club de Hitchhiker toujours actif en Grande Bretagne.

13 Newsletter Number One, Mostly Harmless, janvier 1981.

14 Exemple bien connu, la première liste de diffusion sur Arpanet au milieu des années 1970 est baptisée SF-Lovers, les « amoureux de la SF ».

15 M. J. Simpson, “The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy: Interview with Steve Meretzky, co-author of the game”, BBC Radio 4. URL : <http://www.bbc.co.uk/radio4/hitchhikers/stevem.shtml>, consulté le 28 mars 2019. “A hatch pops open revealing a food kit, a first aid kit, and a towel. And if you read the towel, it says something like, ‘Escape Pod No 42. Don’t Panic!’.”

16 Entretien avec Steve Meretzky, 1er mars 2019, par courriel, 1014 mots. “It was certainly common to have references to other games. For example, the original (mainframe) Zork contained a number of references to the game Adventure, which inspired it. And Planetfall contained a reference to Infocom’s earlier science fiction game, Starcross. (As Floyd dies, you sing him his favorite song, “The Ballad of the Starcross’d Miner”.) While I can’t think of any references to a non-game in any of these early games, it certainly didn’t feel unusual to put this reference into Planetfall.”

17 Steven Levy, L’Éthique des hackers, traduit de l’anglais par Gilles Tordjman, Paris, Globe, 2013, p. 119.

18 Philippe Breton, La Tribu informatique. Enquête sur une passion moderne, Paris, Métaillé, 1990, p. 155.

19 Google groups. URL : <https://groups.google.com/my-groups>, consulté le 4 mars 2021.

20 Le premier guide sur l’histoire et l’utilisation d’Internet est intitulé Hitchhiker’s Guide to the Internet.

21 Watcgl!mabgarstin, “We’re sitting on the edge of our seats”, net.jokes, 28 janvier 1983 URL :<https://groups.google.com/forum/#!searchin/net.jokes/42%7Csort:date/net.jokes/dbPQLXj7KxI/AfnzuOmlhKkJ>, consulté le 3 mars 2021.

22 David W. Schuler, “1001 Button Sayings (and then some)”, net.jokes, 21 mars 1986 URL :<https://groups.google.com/forum/#!searchin/net.jokes/42%7Csort:date/net.jokes/er6Hs89mpVA/JQSTaZ3aT_gJ>, consulté le 3 mars 2021.

23 Entretien avec James Grime, 29 octobre 2017, par courriel, 851 mots. “It’s a punchline that is flexible enough to be used in other situations. When a question is difficult, or impossible to answer, let’s say it’s 42”. “Also it (should) appear in real situations about 1% of the time, that’s enough to be surprised when it happens but not enough to be blasé about it.”

24 ZZ9 Plural Z Alpha, Facebook, 15 février 2019. URL : <https://www.facebook.com/groups/ZZ9PluralZAlpha/>, consulté le 15 février 2019. “We are 42 days away from Brexit…. just sayin’….”/“And yet we still don’t know what the bleeding question is !!”

25 Charles Arthur, “Yes, the answer to the universe really is 42”, Independent, 8 février 1996. URL : <https://www.independent.co.uk/news/yes-the-answer-to-the-universe-really-is-42-1351201.html>, consulté le 3 mars 2021.

26 En 1991, un forum dédié aux fans de Douglas Adams est créé sur Usenet par un internaute, sous le nom alt.fan.douglas-adams. Voir Douglas Adams Group, alt.fan.douglas-adams, 9 novembre 1991. URL : <https://groups.google.com/forum/#!topic/alt.fan.douglas-adams/zDYXpKBDA48>, consulté le 23 août 2020.

27 Hippiechick, “Deep Throat was right it is 42”, alt.fan.douglas-adams, 9 novembre 1996. URL : <https://groups.google.com/g/alt.fan.douglas-adams/c/tVNR_h7xCWE/m/ezMzqIiOhH0J>, consulté le 26 août 2020.

28 Entretien avec James Grime, 29 octobre 2017, par courriel, 851 mots. “It’s a good joke. It’s an anticlimax to the deepest philosophical question of all.”

29 Douglas Adams, The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy: The Original Radio Scripts, 25th-Anniversary Edition. Londres, Pan Books, 2003, p. 88 : “In fact it was simply chosen because it was completely an ordinary number, a number not just divisible by two but also by six and seven. In fact it’s the sort of number that you could, without any fear, introduce to your parents.”

30 Rik, “DNA’s response to Why 42? and another Q.... ”, alt.fan.douglas-adams, 26 janvier 1994. URL : <https://groups.google.com/forum/#!searchin/alt.fan.douglas-adams/Mark$20J$20Cherkas%7Csort:date/alt.fan.douglas-adams/uLXqkalygwo/mQkio7hQb8wJ>, consulté le 20 mars 2019 : “I am new to this group so bear with this beginners question: Why is the answer 42? Has Douglas Adams ever explained this?

31 The answer to this is very simple. It was a joke. It had to be a number, an ordinary, smallish number, and I chose that one. Binary representations, base thirteen, Tibetan monks are all complete nonsense. I sat at my desk, stared into the garden and thought ’42 will do’ I typed it out. End of story.”

32 42: The answer to life, the universe and everything”, Independent, 6 février 2011. URL : <https://www.independent.co.uk/life-style/history/42-the-answer-to-life-the-universe-and-everything-2205734.html>, consulté le 4 mars 2021.

33 Stephen Fry claims that Douglas Adams told him why he chose the number 42, and that he will take the secret to his grave”, Reddit, 2013 URL :<https://www.reddit.com/r/todayilearned/comments/twho8/til_stephen_fry_claims_that_douglas_adams_told/>, consulté le 4 mars 2020.

34 We dismiss the evidence to continue rambling about numerology. We want to believe!

35 David Peyron, La Construction sociale d’une sous-culture …, op. cit., p. 418.

36 Entretien avec James Grime, 29 octobre 2017, par courriel, 851 mots. “In the early days of the Internet I may have mentioned it in a Yahoo! Group.”

37 David Peyron, La Construction sociale d’une sous-culture …, op. cit., p. 420.

38 Towel Day (le Jour de la serviette) est l’événement créé en 2001 par les fans du Hitchhiker’s Guide to the Galaxy à la mort de Douglas Adams. Il se célèbre le 25 mai en s’affichant notamment sur Internet avec une serviette de bain, en référence à une réplique tirée de The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy.

39 Sophie Brown, “Towel Day: 42 Occurrences of The Number 42 in Pop Culture”, Wired, 25 mai 2012. URL : <https://www.wired.com/2012/05/42-in-pop-culture/>, consulté le 30 mars 2019. “Any good geek knows that the answer to the great question of life, the universe and everything is 42, but were you aware just how often that number has crept up in pop culture?”

40 Philipp Lenssen, “Google Calculator Knows Answer to Life, the Universe, and Everything”, Google Blogoscoped, 23 août 2003. URL : <http://blogoscoped.com/archive/2003_08_23_index.html>, consulté le 27 août 2020.

41 Frédéric Kaplan et Nicolas Nova, La Culture internet des mèmes, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2016, p. 7.

42 Ibid., p. 30.

43 Know Your Meme, « 420 ». URL : <https://knowyourmeme.com/memes/events/420>, consulté le 5 mars 2021.

44 Entretien avec Robbie Stamp, 3 octobre 2017, Londres, 96 minutes.

45 Grâce à The Wayback Machine, il est aujourd’hui possible de consulter h2g2.com dans sa version originale. The Wayback Machine est le plus important projet d’archivage du Web. Depuis 1996, il revendique l’enregistrement de plusieurs centaines de milliards de pages. URL :<https://web.archive.org/web/*/h2g2.com>, consulté le 5 mars 2021.

46 John Cassy, “Arthur Dent Makes Mobile Impact”, The Guardian, 17 décembre 1999, p. 28.

47 h2g2, The Digital Village, 2000 URL :<https://web.archive.org/web/20011130162242/http:/www.bbc.co.uk/h2g2/guide/>, consulté le 26 août 2020.

48 The h2g2 Legs (Temporarily Renamed The Temporary Rename), h2g2, 4 octobre 2001. URL : <https://web.archive.org/web/20011004154012/http://www.bbc.co.uk/h2g2/guide/A187508>, consulté le 26 août 2020.

Illustrations

Source : Know Your Meme.

Citer cet article

Référence électronique

Gaëlle Langeo, « The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy et la circulation intermédiatique du nombre 42 », Revue d’histoire culturelle [En ligne],  | 2021, mis en ligne le 31 mars 2021, consulté le 25 avril 2024. URL : http://revues.mshparisnord.fr/rhc/index.php?id=1111

Auteur

Gaëlle Langeo

Gaëlle Langeo est l’auteure d’une thèse en histoire contemporaine, Jeunesse, culture, société en Grande-Bretagne 1978-2009 : l’exemple du Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, sous la direction de Philippe Chassaigne, soutenue en 2019 à l’université Bordeaux Montaigne. Chercheuse indépendante (gaelle.langeo@mediacrossing.fr)