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Amazonies mises en musées ? Échanges transatlantiques autour de collections amérindiennesMuseumized Amazonias ? Transatlantic exchanges around amerindian collections

Pascale de Robert et Renato Athias
juin 2024

DOI : https://dx.doi.org/10.56698/cultureskairos.2031

Index   

Texte intégral   

1Partout, les recherches dites collaboratives se sont multipliées. Notamment dans les musées où des pratiques de muséologie appelées participatives, collaboratives, de commissariat partagé, etc. sont développées à partir d’échanges plus ou moins denses et prolongés entre les représentants de communautés diverses, de muséologues et autres spécialistes. Ce dossier présente les résultats de recherches récentes menées dans des institutions muséales traditionnelles, au sein de musées indigènes mais aussi dans les villages où des ensembles d’artefacts, images, plantes, rituels et/ou récits acquièrent également une valeur patrimoniale. Chacune de ces expériences s’articule à des réflexions sur les enjeux contemporains et passés liés aux collections amérindiennes, aux stratégies patrimoniales attachées à ces objets de part et d’autre de l’Atlantique et aux questions plus larges des droits des peuples autochtones1.

2La majorité des travaux qui constituent ce dossier sont rattachés aux activités du projet franco-brésilien Collections des Autres et mémoires de rencontres : objets, plantes et histoires d’Amazonie (COLAM) lequel est né de la volonté de réunir plusieurs initiatives de recherches collaboratives sur les collections menées au Brésil et en France. Pour une réflexion collective autour de ce qui motive la mise en collection d’objets, nous avons cherché à reconstituer et interroger l’histoire de collections amazoniennes et, au-delà, les étapes (rencontres, échanges, disputes, récits…) qui participent à la mise en ‘patrimoine’ d’un ensemble donné d’objets matériels et immatériels. Les collections, trop souvent considérées sous leur seule forme muséale, sont abordées ici en regards croisés, multidisciplinaires et multiculturels. En effet, si les notions de patrimoine ou de patrimonialisation se sont imposées un peu partout, elles recouvrent des significations différentes dans les institutions de recherche, les musées européens ou les sociétés non européennes reconnues créatrices de ‘patrimoine’. La constitution d’ensembles patrimoniaux tels que les plantes cultivées des horticultrices amérindiennes, les objets chamaniques conservés ou perdus après un épisode de christianisation, les armes et parures ramenées par les explorateurs pour les réserves de musées lointains, les objets du quotidien devenus œuvres d’art dans les galeries des métropoles occidentales, mobilisent des processus (échange, sélection, transmission, valorisation…) et des idées sur les objets (inertes, vivants, endormis, contagieux…) très variés qui interrogent ainsi les collections des uns et des autres. Tous nous ramènent à des récits, que ceux-ci racontent les parcours d’un objet et son histoire, ou les voyages des personnes et leurs savoirs. Ensemble, nous nous sommes interrogés sur les histoires de ces collections, sur leurs formes de documentation, et les changements de statut et/ou de valeurs repérés au cours de leurs trajectoires. La première partie de ce dossier regroupe les principaux articles issus de nos recherches et réflexions au sein du projet COLAM en incluant des collègues dont les travaux nous ont inspiré et que nous avons invités pour ce numéro.

3C’est en développant une réflexion critique qu’André Baniwa ouvre ce dossier avec un texte sur les « Arts et cultures indigènes : réflexions depuis des musées ultramarins ». A partir de ses visites de plusieurs musées français comme chercheur membre de notre groupe COLAM, mais aussi de son travail de recherche personnel sur les collections ethnographiques d’Amazonie, André Baniwa discute la reconnaissance des arts et cultures autochtones au sein des institutions muséales. Il développe l’idée que la pensée occidentale appréhende l’art de manière réductrice, classant les artefacts amérindiens comme des objets sans vie et sans histoire. Pour que les collections puissent raconter les liens entre la vie et l’art, il préconise de multiplier les expériences de partenariats avec des chercheurs autochtones de façon à revisiter le patrimoine des musées, le questionner et renforcer un respect mutuel des savoirs.

4L’art se conjugue aussi avec la vie pour Lux Vidal qui ne cesse d’inspirer chercheurs et étudiants du Brésil et d’ailleurs. Dans son article, « Des corps aux musées : art et art de vivre amérindiens. Trajectoire d’une anthropologue brésilienne entre deux siècles », elle retrace les principales étapes de sa carrière qui l’ont amenée à exercer notamment au sein du Musée (expositions et réserves) pour et avec les populations autochtones. C’est dire que depuis plus de 50 ans, cette figure de l’anthropologie brésilienne a su ajuster ses thèmes de recherche et ses engagements aux priorités des époques et des territoires où elle a travaillé, tout en restant fidèle à son intérêt premier pour les manifestations esthétiques et artistiques des objets, corps et rituels amérindiens.

5Dans l’article suivant Lucia van Velthem, Laure Emperaire, Carlos Alberto Teixeira Nery Piratapuya et Pascale de Robert mettent en scène la roça, ou abattis, présentée avec une recherche en plusieurs étapes pour la patrimonialisation de l’ensemble des savoirs agricoles et associés dans le haut Rio Negro. « L’abattis au musée. Les trois temps d’une recherche collaborative au long cours sur le Système Agricole Traditionnel du Rio Negro » montre d’abord l’importance de la diversité agricole en Amazonie brésilienne, mais aussi les signes de son érosion. Face à ce constat, les Amérindiens se sont mobilisés avec des chercheurs pour la reconnaissance officielle de leur Système Agricole Traditionnel comme patrimoine immatériel du Brésil. Leur collaboration s’est ensuite focalisée sur la réalisation d’une exposition destinée au Museu da Amazônia (MUSA) de Manaus. L’article retrace cette trajectoire en trois étapes pour détailler ensuite plus spécifiquement les enjeux de l’exposition construite avec un commissariat participatif amérindien autour du concept de diversité. Au-delà des décalages et ajustements nécessaires entre “intentions” et “effets” pour ce genre d’exposition, l’expérience est un encouragement à sortir des chemins connus de la muséologie et réussir de nouveaux dialogues.

6Dans son article sur « Les Musées Amérindiens au Brésil : notes d’un chercheur sur le terrain », Renato Athias s’est intéressé à des objets traditionnels importants de la région du haut Rio Negro qui avaient été étudiés, et souvent emportés, par des ethnologues, muséologues ou collectionneurs. Les artefacts des ancêtres, les choses des « enchantés » qui sont ces êtres non-humains avec lesquels communiquent les chamanes, suscitent un intérêt renouvelé parmi les Amérindiens d’autant plus quand il s’agit d’objets chamaniques utilisés lors des rituels. L’auteur s’est efforcé de retracer la circulation des objets chamaniques entre les villages et les musées, en même temps qu’il analyse les rituels et connaissances amérindiens associés. Dans ce processus, il discute également certains éléments clés de la « patrimonialisation » d’objets et de lieux, dans la politique culturelle au Brésil comme ailleurs.

7Le Museu Magüta de Benjamin Constant inauguré en 1991 est le plus ancien et le plus célèbre musée amérindien du Brésil et Priscila Faulhaber, anthropologue spécialiste des Tikuna, y analyse les « Objets et mouvements dans les récits Tikuna évoqués dans un parcours d’interprétation au Musée Magüta”. En lien avec une analyse des conflits factionnels internes, des manières de dire, de comprendre et d’utiliser le « patrimoine », son article présente les problèmes liés aux artefacts exposés au Musée Magüta, une institution qui se situe à la convergence des attentes des Tikuna et des chercheurs/visiteurs. L’auteur focalise pour cela son attention sur la représentation de l’espace de réclusion réservé au rituel de la puberté pour les femmes, en corrélation avec d’autres objets associés, et montre son importance symbolique et politique qui se manifeste désormais dans les pratiques éducatives et au musée.

8Tout près de là, de l’autre côté de la frontière qui sépare le Brésil de la Colombie, mais qui ne sépare pas les peuples autochtones habitués à traverser ces frontières, Salima Cure présente une expérience collaborative menée au sein du Musée Banco de la República de Leticia. Dans ses “Réflexions sur une expérience de recherche collaborative au musée ethnographique de Leticia” menée au sein de la collection avec la participation de chercheurs autochtones, elle rappelle l’importance des objets comme témoins des valeurs, motivations, goûts, pensées et comportements de ceux qui les ont fabriqués. Le fait de travailler ensemble à leur documentation avec l’objectif de faire valoir le point de vue autochtone sur la collection ethnographique, permet de faire (re)connaître les objets, de les faire revivre et de leur redonner un sens. A l’instar d’autres expériences comme celles menées au sein du projet Colam, cette recherche participe de la création de nouvelles relations entre les musées et les peuples autochtones, à travers des enquêtes partagées et la production d’expositions et curatelle collaboratives.

9De l’autre côté de l’océan, certains grands musées européens essaient également de travailler à l’inclusion des voix amérindiennes dans leurs programmes de recherche et d’exposition. Fabienne de Pierrebourg, avec son article “Expériences collaboratives et nouveaux débats dans les collections nationales françaises”, évoque les possibilités de changement dans la gestion de ces grandes collections à partir de l’analyse de deux projets auxquels elle a participé avec des chercheurs amérindiens venus de la Guyane française et du Brésil pour travailler au musée du Quai Branly de Paris. Il est intéressant de souligner que dans ces deux projets, comme pour chacune des expériences de muséologie collaborative étudiée dans ce dossier, la préparation des ateliers, les types de relations établies et aussi les résultats obtenus sont très différents en fonction de l’origine, des fonctions et des intérêts des participants. Il s’agit alors de travailler ensemble à une histoire partagée des collections qui puisse être, comme le dit l’auteur, « à plusieurs voix, sans peur des divergences et des antagonismes ».

10Finalement, le dernier article de cette première section constitue une synthèse des principales activités et des principaux résultats de Colam autour duquel se sont réunis les participants à ce dossier. Les ateliers de recherche et les colloques de restitution réalisés chaque année dans des musées différents montrent l’intérêt, l’actualité mais aussi la capacité d’agrégation de ce projet puisque plusieurs autres chercheurs et étudiants, brésiliens, français, amérindiens, ainsi que plusieurs institutions se sont joins à notre entreprise. Nous essayerons de voir quelles perspectives s’offrent pour le projet à une époque où les voyages transatlantiques se font plus difficiles et où les façons “immatérielles” de voyager et travailler ensemble ont également montré leurs limites, notamment pendant la pandémie du covid.

11Dans sa partie « Paroles de Maîtres », une catégorie spécifique à la revue Culture Kairos, notre dossier propose cinq textes qui permettent de donner la parole, et non pas seulement l’écriture, aux collègues qui auront préféré transmettre leurs analyses et leurs savoirs en forme orale. Les enregistrements sur le thème des relations avec les musées ont été réalisés dans des situations chaque fois différentes, puis ensuite retranscris, contextualisés et parfois traduits et commentés. Pour la plupart, ces textes font écho à d’autres articles que nous avons réunis dans la partie « Actualités de la recherche » dans la mesure où ces derniers présentent des projets, des actions ou des résultats partiels de recherches collaboratives autour des musées ou des collections sur l’Amazonie.

12Pour commencer, nous avons d’abord voulu donner à entendre un précurseur des recherches muséologiques amérindiennes au Brésil avec ce texte sur « Cacique Sotero, maître en muséologie amérindienne” préparé par Alexandre Gomes et Suzenalson da Silva Santos avec les mots du Cacique Sotero. Figure importante de la mobilisation politique pour la reconnaissance des droits autochtones dans sa région, il nous parle ici des objets et des idées qu’il a souhaité collectionner et mettre en scène dans ce qui constitue aujourd’hui le Musée Indigène Kanindé à Aratuba dans l’Etat du Ceara.

13Puis ce sont deux femmes, toutes deux potières mais originaires de peuples différents qui nous parlent dans “Paroles de céramistes amérindiennes : entretiens avec Iamony Mehinako et Mahuaderu Karàjà”. Par leurs trajectoires, Iamony et Mahuaderu illustrent déjà un phénomène très intéressant au Brésil, à savoir l’importance croissante des femmes amérindiennes sur la scène nationale et internationale, lesquelles se présentent à la fois comme des garantes de la tradition et comme des cheffes de file dans les luttes actuelles. Leur témoignage est ici recueilli et rapporté par Sylviane Bonvin-Pochstein et Nathalie Petesch qui ont collaboré avec les potières dans le cadre d’un projet de collecte présenté dans la troisième partie avec la note de Anouk Delaître “Muséifier le patrimoine immatériel sous forme virtuelle. A propos du projet Mission Brésil du Museum de Toulouse”.

14En 2021, Iamony Mehinako est malheureusement décédée des suites du Covid-19, une épidémie qui a terriblement affecté les Brésiliens. Maître céramiste, chamane, engagée avec les siens pour la cause autochtone et préoccupée par la question de la transmission aux jeunes générations, Iamony était aussi mère. Sa fille, Watatakalu Yawalapiti, a repris le flambeau de ses parents ; elle est aujourd’hui une figure politique amérindienne incontournable et plébiscitée dans son territoire, à Brasilia comme à l’international.

15Dans l’article suivant, Kokoti Kayapó, une autre femme amérindienne, fait le récit de sa visite d’un écomusée perçu “Comme un chemin dehors” et nous transmet ses impressions et réflexions en insistant sur la mise en scène, avec les objets, du temps (qui passe) ainsi que sur l’importance de nos rapports aux plantes. Membre du projet Colam, elle a mené des recherches sur les collections du peuple Mebêngôkre au sein de plusieurs musées, et propose ici de s’inspirer de « Plantes et Cie, entre sauvage et domestique : une exposition à l’écomusée de Cuzals” que Martine Bergues, ethnologue, a conçu à partir de ses travaux sur les plantes ‘compagnes’ des paysans lotois et nous présente dans la troisième partie de ce dossier.

16C’est aussi pour dire les liens singuliers entre une plante et un peuple que Alba Figueroa raconte “Wará, l’esprit de la connaissance” en revenant sur les origines mythiques et historiques du guarana, à la fois liane amazonienne et boisson rituelle. Sa recherche a été source d’inspiration pour la réalisation d’une exposition en collaboration avec les Satéré-Mawé et présentée dans les actualités de la recherche : Brigitte Thiérion et Egidia de Souto nous détaillent les modalités et étapes de cette expérience dans « Amazonie itinérante. A propos de l’exposition “Warana/Guarana. Art et sagesse d’un peuple amazonien”. Si la réappropriation des langages de l’exposition peut permettre de montrer autrement l’Amazonie amérindienne, c’est en utilisant le cinéma que Bepunu Kayapó a choisi de témoigner, pour clore cette partie « paroles de maîtres », de son étonnement et de ses analyses des musées français avec la voix-off de son film documentaire sur les musées français, lequel fait aussi l’objet d’une note de Pascale de Robert dans la troisième partie.

17Outre les articles déjà mentionnés, les « actualités de la recherche », proposent finalement trois textes qui présentent d’autres activités importantes menées au Brésil et en France autour des collections ethnographiques. En s’interrogeant sur “La place de l’Amazonie dans les collections d’anthropologie culturelle du Muséum national d’Histoire naturelle”, Serge Bahuchet rappelle combien l’histoire des musées, à l’instar de celle des collections, impacte les catégories d’artefacts conservés ; réorganiser les collections en laissant place aux objets contemporains doit témoigner des transformations actuelles drastiques des sociétés avec leur environnement. Dans une note pour l’utilisation d’outils numériques "A propos d’une cartographie de collections amazoniennes en France, questions méthodologiques et perspectives », Margot Zinck, Pascale de Robert et Elisabeth Habert appellent à des actions de recherche collaborative pour localiser et documenter les collections intéressant les amérindiens. De ce point de vue, les travaux des chercheurs brésiliens s’imposent toujours comme référence ; en témoigne Anna Bottesi qui clôture ce dossier avec un compte-rendu du livre « Des collections coloniales aux musées indigènes : formes de protagonisme et de construction de l’illusion muséale » de João Pacheco de Oliveira et Rita de Cássia Melo Santos, un ouvrage imposant qui détaille diverses expériences et réflexions menées depuis une quinzaine d’années avec les autochtones autour des collections ethnographiques et des musées, au Brésil et ailleurs. Plus modestement, ce dossier espère contribuer à l’étude des processus actuels qui tendent à systématiser les recherches participatives, transformer les musées ethnographiques en lieux de rencontres et de débats et ouvrir les collections à d’autres yeux, d’autres manières et d’autres voix.

Notes   

1 Dans ce dossier, les termes amérindiens, indiens, indigènes, autochtones ainsi que leurs traductions en espagnol et en portugais désignent ou caractérisent ces groupes ou ces personnes qui se reconnaissent des ascendants parmi les peuples qui habitaient le continent nommé Amérique par les colons européens arrivés au XVIè, qui en revendiquent un héritage, quel qu’il soit (territoire, langue, pratiques agricoles ou alimentaires, culture matérielle, histoire partagée, savoirs, manière d’être au monde…) et qui tiennent à être reconnus comme tels par les autres. Cependant, si les termes ‘autochtone’ et ‘indigène’ désignent des personnes originaires du lieu où elles vivent, indigène garde une connotation péjorative en français (il était réservé aux habitants originaires des pays colonisés) alors que indigena est au contraire utilisé en Amérique hispanophone et lusophone dans les revendications identitaires et politiques actuelles de préférence à indio, longtemps péjoratif, un peu avec la même acception que indigène en langue française où le mot ‘indien’ est à l’inverse plus neutre, à l’instar du mot ‘amérindien’ qui s’est imposé pour ne pas perpétuer la confusion entre l’Inde et l’Amérique. Le terme amérindien souvent utilisé en France, peut aussi être rejeté par ceux qui questionnent le nom donné au continent par les envahisseurs et préfèrent donc le terme autochtone, lequel est d’ailleurs plus souvent entendu dans nos trois langues pour ce qui concerne les arènes internationales, ou alors le terme ‘natif’ un anglicisme, même si on sait qu’ils sont nombreux à avoir aussi été chassés de leur territoire d’origine, à vivre loin de leurs lieux d’origine, eux que l’on nomme encore povos ou pueblos originarios en portugais et espagnol… Bref, en raison de ces usages qui varient selon les contextes, et selon qu’ils sont employés comme adjectifs ou substantifs, nous avons opté pour garder tous ces mots et considérer qu’ils ne correspondent pas à des catégories foncièrement différentes.

Citation   

Pascale de Robert et Renato Athias, «Amazonies mises en musées ? Échanges transatlantiques autour de collections amérindiennes», Cultures-Kairós [En ligne], mis à  jour le : 12/06/2024, URL : https://revues.mshparisnord.fr:443/cultureskairos/index.php?id=2031.

Auteur   

Quelques mots à propos de :  Pascale de Robert

Pascale de Robert est anthropologue et écologue. Chargée de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (laboratoire PALOC-IRD/MNHN), elle enseigne dans les Master du MPEG au Brésil, et du MNHN en France. Elle s’intéresse aux recherches collaboratives (muséologie, cartographie) et aux changements des pratiques et discours sur l’environnement en Amazonie. Depuis 2018, elle coordonne le programme COLAM pour l’étude de collections d’objets dans les espaces muséaux, et les collections de plantes dans les espaces cultivés, avec l’équipe qui participe à ce dossier sur l’Amazonie mise en musées.

Quelques mots à propos de :  Renato Athias

Renato Athias est anthropologue et professeur à l’Université Fédérale de Pernambuco (Brésil), coordinateur du Centre d’études et de recherches sur l’ethnicité (NEPE) et professeur associé des Universités de Pernambuco (UFPE) et de Salamanca. Spécialiste des peuples autochtones de l’État du Pernambuco et de la région du Rio Negro au Brésil, il a travaillé sur les questions de chamanisme, de santé, et développé plusieurs projets de recherche sur les collections ethnographiques et la muséologie. Il a publié de nombreux ouvrages, articles et films mettant l’accent sur les peuples autochtones de l’Amazonie et les politiques de reconnaissance les concernant.