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Théma n°6 Transmission, tradition et patrimonialisation à la Martinique

 

 

TRANSMISSION, TRADITIDION ET PATRIMONIALISATION

À LA MARTINIQUE

 

La problématique de la transmission est au principe même du projet anthropologique. L’existence des cultures humaines ne se trouve-t-elle pas intrinsèquement liée au fait de transmission ? La transmission culturelle a surtout été appréhendée par les anthropologues à travers une approche verticale, notamment à propos des pratiques dites traditionnelles.

Elle est abordée par le courant de l’évolutionnisme dès la seconde moitié du XIXè siècle à travers les principes qui rendraient supposément comptent de la trajectoire historique des sociétés humaines. Les théories fonctionnalistes vont ensuite l’inclure au cœur même de leurs postulats qui visent à expliquer les structures sociales dans leur contexte et la nécessaire transmission des savoirs, des croyances et des principes organisationnels comme l’une des chevilles ouvrières de l’unité et de la cohérence des sociétés humaines dans l’espace et dans le temps.

Et puisque ce numéro questionne le terrain martiniquais, on peut souligner qu’un courant de l’anthropologie structurale va perpétuer ces questionnements autour des survivances africaines, par delà les ruptures et les discontinuités dans la perpétuation des cultures humaines, dans ce que l’on nomme les Amériques noires. Parmi eux, Melville Herskovits autour du Myth of the negro past (1941) aux États-Unis, Roger Bastide avec ses Amériques noires (1967) et Alfred Métraux notamment concernant le Vaudou Haïtien (1958).

L’anthropologie aborde aujourd’hui les faits de transmission culturelle surtout dans leur horizontalité, sur une même génération afin d’éviter l’écueil de les confiner au seul regard de la verticalité chronologique de générations qui se succèdent dans le temps. Le philosophe Olivier Morin (2011) apporte à cet égard un certain éclairage sur la nécessaire tension entre horizontalité et verticalité dans les faits de transmission des traditions. En ce sens, nous cherchons ici à amorcer une plongée au cœur des chaînes d’actions de la transmission afin de pénétrer sous le vernis des mécanismes et procédés de la transmission dans les conditions de son effectuation (Severi, 2002). En effet, « décrire les phénomènes de transmission, c’est reconnaître que des concepts, des pratiques et des émotions du passé ne s’invitent pas d’eux-mêmes dans le présent… » (Berliner, 2010, p. 13).

Ce que nous entendons questionner dans ce numéro c’est, d’une part, comment la patrimonialisation et la transmission des savoirs et des pratiques de la tradition contribuent à façonner la société martiniquaise d’aujourd’hui, quels enjeux mémoriels, identitaires, et économiques elles véhiculent ; et, d’autre part, à travers quels mécanismes et opérations s’opèrent ces transmissions dans leur effectuation. Quels sont les besoins et les attentes des acteurs d’aujourd’hui ? En quoi sont-ils différents de ceux d’hier ? Comment façonnent-ils le jeu social ? Comment modèlent-ils voire en modélisent-ils les contenus formels ? Entendons par acteurs l’ensemble de ceux qui sont engagés dans la chaîne d’actions de transmission et de patrimonialisation, qu’ils soient passeurs de patrimoines, apprenants, acteurs institutionnels.

Ce numéro consacré à la Martinique est ouvert à l’étude des faits de transmission dans l’ensemble des composantes sociales et culturelles de ce territoire, qu’il s’agisse de descendants d’esclaves noirs, de blancs créoles, de descendants d’Indo-créoles et/ou des travailleurs noirs venus d’Afrique après l’abolition, de populations issues de flux migratoires plus récents d’origine syro-libanaise, chinoise, haïtienne, etc. La prise en compte de cette diversité est d’ailleurs une des conditions sine qua none pour éviter toute lecture de la société antillaise sous le prisme des cultures afro-descendantes, même si ces dernières représentent quantitativement la composante la plus importante de ce territoire. C’est aussi par ce biais que l’on pourra mettre davantage en lumière les situations complexes de ces groupes socioculturels qui, en plus d’être porteurs de filiations culturelles diverses, ont vécu des conditions d’installation, et développé - volens nolens pour certains - des modes divers de conservation et de transmission de leurs cultures d’appartenances. La place et le statut occupés sur l’échiquier social, l’historicité, sont aussi des facteurs qui apportent des éclairages sur les modus operandi et les enjeux de la transmission. C’est en grande partie à la lecture des conditions sociohistoriques d’existence des groupes socioculturels que l’on peut saisir les postures et la nature des mises en jeu de la transmission. 

Voici quelques axes privilégiés autour desquels nous souhaiterions recevoir les propositions de communications.

 

POUR UNE ANTHROPOLOGIE MICROLOGIQUE DE LA TRANSMISSION

Trop peu d’études s’engagent à mettre en relief les évolutions esthétiques, les réagencements des matériaux, les réorganisations qui renvoient à la structure afin de saisir comment se reformulent les pratiques de la tradition à travers le temps et l’espace, et révéler les mécanismes peu ou prou complexes de leur mise en œuvre.   

L’une des postures épistémologiques qui sous-tend ce numéro réside dans une anthropologie micrologique (Laplantine, 2003) des expériences de transmission culturelle des savoirs et des pratiques de la tradition parce qu’elles tendent à révéler les états de passage et les transitions, même minuscules, qui jalonnent et façonnent les processus de transmission culturelle. Une telle approche peut également éclairer les mises en tension entre apport personnel des acteurs et filiation collective patrimoniale, et également les modalités complexes du jeu entre l’intentionnalité et la mise en œuvre réelle. La transmission en tant que processus est soumise en partie au régime de l’expérimentation. Elle met en jeu des acteurs qui sont engagés dans des dynamiques interactives. Les passeurs de patrimoine, même lorsqu’ils possèdent une connaissance analytique profonde de leur savoir, ne sont pas pour autant affranchis des incertitudes liées à l’acte de transmission.

Quels compromis, quelles médiations dans le jeu des acteurs qui interagissent et quels écarts entre l’intention et l’action réelle peut-on observer ?

Les contributions attendues devront révéler des aspects méthodologiques de la recherche sur les faits de transmission culturelle.

 

               ENJEUX DE LA PATRIMONIALISATION

La patrimonialisation institutionnelle est-elle le seul recours pour la transmission des savoirs et pratiques de la tradition ?

Si, comme le souligne Nicolas Adell (2011), on note en Occident depuis au moins Aristote une forte inclination pour l’encyclopédisme autour de l’équation rassembler/classer/donner accès, on peut légitimement considérer que depuis le développement exponentiel des politiques et actions dans l’espace public autour de la patrimonialisation des patrimoines immatériels, et encore davantage depuis la convention de l’UNESCO de 2006, l’institutionnalisation de la transmission des patrimoines s’impose comme l’une des principales voies empruntées. 

Cette nouvelle donne du jeu social, même si elle n’épuise pas l’ensemble de la patrimonialisation, engendre pour autant une surenchère chez un grand nombre d’acteurs politiques et/ou culturels, tant à l’échelle locale que globale.

L’anthropologie de la patrimonialisation a encore trop peu investigué le terrain martiniquais concernant les pratiques corporelles et artistiques (Desroches, 2011 ; Khatile 2011, 2013). Nous espérons ainsi à travers ce numéro apporter une contribution sur un objet d’étude qui touche la contemporanéité martiniquaise.

Le statu quo que l’on peut observer à la Martinique quant aux choix de patrimonialisation des pratiques culturelles et des savoirs des descendants d’esclaves noirs et d’immigrés noirs africains post-abolition est à bien des égards évocateur. Au moment où les patrimoines immatériels porteurs de mémoires minorées et/ou bafouées sont consacrés avec grandiloquence par l’Unesco, comment ne pas questionner la singularité de la posture des Martiniquais? Aucun des principaux marqueurs identitaires des « afro-descendants » n’a jusque là fait l’objet d’une procédure officielle de demande d’inscription au PCI-Unesco. De nombreux acteurs de ces traditions vont même jusqu’à solliciter l’apport d’anthropologues locaux pour saisir au mieux la complexité des enjeux, les apports réels ou supposés et la nature des postures de reconnaissance en trompe l’œil de la patrimonialisation Unesco. Comment déjouer des processus de reconnaissance qui s’inscrivent inexorablement dans les mêmes logiques de hiérarchisation et de rapports de pouvoir coloniaux ? Comment éviter l’écueil d’une reconnaissance aux accents paternalistes des identités singulières martiniquaises  reléguant en partie les inégalités sociales, économiques et politiques à la lisière du réel ? Comment patrimonialiser sans liquider les pratiques de leurs sens sociaux et symboliques ?

L’institutionnalisation de la transmission patrimoniale des pratiques corporelles et sonores, leur ancrage profond dans l’urbanité ou encore la démocratisation culturelle engendrent des modifications significatives, tant d’un point de vue des modalités de transmission que des cadres sociaux d’apprentissage. Elles vont même jusqu’à reformuler les modalités de relation entre « maître et élève ». Ces nouvelles configurations sociales de transmission révèlent des cadres d’investigation féconds qui permettent de saisir les processus de transmission dans leur effectuation, ou encore dévoilent des régimes d’expérimentation là où on pensait les outils et mécanismes déjà institués. 

Cet axe de réflexion s’inscrit dans une anthropologie de la transmission qui vise à « montrer le faire-passer » à travers ses modalités complexes à l’image d’un nouveau courant porté par des chercheurs comme Laurent Legrain (2010), David Berliner (2010) et Vlad Naumescu (2007, 2010), qui eux-mêmes s’inscrivent dans la continuité de Carlo Severi (2010) et de Jean Lave (1991).

L’institutionnalisation de la transmission des patrimoines immatériels contribue-t-elle, avec d'autres facteurs comme les flux migratoires vers les pôles économiques urbains, à reconfigurer les territoires musicaux ? Quels liens sont-ils mis en exergue entre les nouveaux espaces urbains où se pratiquent et se transmettent les traditions et les territoires historiques desdites traditions?

Au-delà de la dichotomie urbain/rural, c'est toute la représentation symbolique des territoires culturels qui se trouvent ainsi reformulée ou déconstruite.

 

 

RENOUVELLEMENT ET TRANSFERT ENTRE TRADITIONS ET (NOUVELLES) FORMES CONTEMPORAINES

Comment s’opère le renouvellement des pratiques corporelles et sonores relevant de la tradition ? Les cadres sociaux de la transmission d’hier ont laissé place à de nouvelles configurations fortement marquées par l’institutionnalisation, la « démocratisation » et l’urbanisation. La nature des nouvelles attentes des acteurs de la tradition et celle des moyens humains et logistiques à disposition conduisent parfois à réinventer les cadres, les situations et les contenus d’apprentissage et de pratique.

Si la transmission des savoirs et traditions participe à la reproduction culturelle, leur renouvellement ne relève pas de la reconduite mécanique et systématique dans le temps.

Il résulte d’actions, d’opérations, d’aléas, de choix dont les motivations et les enjeux touchent bien souvent à d’autres champs comme le politique, l’économie, le développement des technologies de l’information et de la communication ou encore l’émergence et le développement de l’industrie culturelle. 

Par quels biais certaines traditions s’inscrivent-elles dans la contemporanéité, quels sont les modalités et les termes de leur renouvellement ?

Observer les dynamiques de renouvellement des pratiques de la tradition dans un territoire dévoile les articulations qui nouent le politique et l’artistique. C’est ainsi que la décision politique du gouvernement français d’élargir l’espace radiophonique aux radio-libres en 1982 va offrir aux pratiques culturelles des noirs des espaces légaux de diffusion et de propagande idéologiques, essentielles à leur renouvellement dans l’espace public. La connexion entre patrimoines musicaux des noirs et mouvements politiques prônant la souveraineté territoriale va connaître son climax.

Au-delà des approches globalisantes, c’est au gré d’introspections au cœur même des processus que l’on peut saisir ce qui se renouvelle dans une pratique de la tradition, comment sont mis en tension ce qui est conservé et ce qui ne l’est pas, comment se reformulent les paramètres formels, quelles fonctions et statuts sont assignées aux traditions renouvelées, quels mise en discours les accompagnent ? Le renouvellement des traditions renvoie à une expérience de l’écart entre des états et des étapes distincts. Mais alors comment s’en accommode-t-on, comment l’apprécie-t-on en aval ?

Pour saisir l’importance et la place de la tradition dans une société, il convient parfois de porter un regard sur la fréquence des transferts depuis celle-ci vers de nouvelles formes, et inversement. La nature et l’importance des points d’ancrage dans ladite tradition s’avèrent également de précieux indicateurs dès lors qu’il ne s’agit pas d’emprunts de surface.

 

ENJEUX DE SAVOIR ET ENJEUX DE POUVOIR

La problématique de la transmission interroge tout autant les structures et organisations qui sont dévolues à l’éducation et à l’enseignement que les acteurs sociaux qui agissent et se revendiquent passeurs de patrimoines dans la vie des composantes du champ social d’un territoire.

Les liens entre savoir et autorité sont au principe de l’expérience de la transmission. Ils sont posés avec une acuité particulière dans les sociétés coloniales et postcoloniales a priori lorsque celles-ci ont connu un esclavagisme structurant. Ces liens se mesurent à l’aune des violences symboliques et sociales qui sous-tendent leurs formes de domination. L’expérience coloniale passe aussi nécessairement par une colonisation des savoirs avec ses stratégies et ses normes de hiérarchisation.

À cet égard, l’anthropologue Nicolas Adell implique dans ces liens l’articulation du politique et du scientifique : « L’examen de ce rapport entre le savoir et le pouvoir au plan des institutions trouve dans la situation coloniale un lieu où se pratiquer particulièrement puisque ces rapports, devenus dès lors ceux du politique et du scientifique, y prennent une intensité et une visibilité spéciales » (2011, p. 240).

Ce que nous proposons d’investiguer ici sont les rapports qui se nouent entre savoir et pouvoir, les enjeux qui se forment en toile de fond touchant aux champs de connaissances et de compétences liés aux pratiques artistiques et visions du monde dans un territoire où, la question du déni de reconnaissance figure au principe même de l’assimilation française.

Nous envisageons donc une plongée au cœur des politiques d’éducation, d’enseignement, de formation de formateurs ou encore des dispositifs d’apprentissage portés par un tissu associatif d’une rare densité auquel il incombe de transmettre. En somme, quelles sont les prérogatives et exigences des projets d’enseignement, quelles places et quels statuts sont assignés aux savoirs et pratiques de la tradition ? Quelles postures sont revendiquées par les différents acteurs de la transmission, y compris les apprenants ?

Comment sont mis aujourd’hui en tension les savoirs et patrimoines d’hier, et quels projets sociétaux véhiculent-ils dans l’actualité martiniquaise ?

Transmettre et valoriser des savoirs véhicule davantage qu’une simple opération de transfert de connaissances et de visions du monde à travers les générations. La transmission révèle un acte éminemment politique. Dans un contexte sociohistorique comme celui de la Martinique, la question de la résistance culturelle se pose en filigrane de nombreuses stratégies et choix de transmission des savoirs et des patrimoines culturels. Nous encourageons les propositions qui viseraient à mettre en lumière le rôle que peut jouer l’enseignement artistique en matière de transmission des savoirs et des connaissances de la tradition dans les dispositifs de l’éducation nationale, eu égard aux nouvelles fonctions assignées. C’est ainsi que depuis la fin du XXè siècle, les formations de l’enseignement supérieur préparant au diplôme d’État de professeur de musique, de danse et/ou de théâtre (DE), au DUMI (Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant) délivrent des diplômes en pratiques traditionnelles ou proposent tout au moins des diplômes avec une double articulation entre pratiques « contemporaines » ou « actuelles » et traditionnelles. Comment les étudiants devenus formateurs en musique, ou en danse traditionnelle, s’inscrivent-ils dans cette chaîne de transmission culturelle ?

Pour emboîter le pas à des chercheurs comme De Certeau (1974) et Henri-Pierre Jeudy (1999), nous nous demandons en quoi et comment les artistes intervenant en milieu scolaire peuvent déjouer les dispositifs étatiques, ou encore en quoi l’éducation artistique peut-elle déjouer le civisme béat d’une soi-disant démocratisation de  l’accès à la culture ? Nous questionnons là les interactions précises entre les discours et actions sociales (institutionnels, de l’éducation, politique publique et culturelle de développement territorial) et leur impact sur l’héritage immatériel et les représentations des Martiniquais sur leurs propres pratiques. Comment les reçoivent-ils et se les approprient-ils pour vivre, re-construire et transmettre leurs mémoires collectives ?

 

ENJEUX DE MÉMOIRE ET ENJEUX IDENTITAIRES

« La quête de reconnaissance devient une lutte continue pour la valorisation symbolique des qualités intrinsèques d’un groupe social, dans le cadre de rapports de pouvoir asymétriques » (Massé, 2013, p. 145).

Comment les problématiques de résistance, de reconnaissance, de résilience, de réparation ou encore de ressentiment anticolonial envers la France articulent-ils le jeu social et donnent à voir les paradoxes antillais à travers les postures et actions de la patrimonialisation et la transmission des savoirs dans le champ de l’éducation ? Le renouvellement des pratiques corporelles et sonores relevant de la tradition est soumis en partie aux fluctuations des schèmes de la représentation identitaire et aux enjeux mémoriels.

L’instrumentalisation des pratiques de la tradition au sein de processus de construction identitaire et de revitalisation de mémoires peuvent donner à lire les pensées dominantes à un moment donné de l’histoire d’un territoire. Sans aller jusqu’à parler de déterminisme, on assiste dans certains cas à des formes d’essentialisation de certains patrimoines culturels voire même de certains répertoires qui viennent représenter le genre entier auquel ils appartiennent. Ces choix ne sont souvent pas neutres et ni aléatoires. 

L’affirmation d’identités singulières et de mémoires minorées implique chez certains groupes des dynamiques d’investissement sur l’existence de pensées et organisations (symboliques) rituelles de leurs ascendants. Comment s’opèrent ces processus de reconstructions mémorielles, comment procèdent les acteurs pour tenter de rétablir des discontinuités historiques et surtout à quelles fins et quels usages entendent-ils réinvestir des langages dont ils n’ont plus la maîtrise ni ne dominent la connaissance ? 

 

Précisons enfin que la transmission des savoirs et des patrimoines renvoie à des champs disciplinaires qui dépassent l’anthropologie. C’est pour cela que nous espérons très fortement des contributions transdisciplinaires qui touchent à des domaines comme la sociologie, la psychologie cognitive, la philosophie ou encore à l’histoire.

 

 

Organisation : David KHATILE

 

 

BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

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BASTIDE, Roger, Amériques noires, Paris : Payot,1967.

BERLINER, David (Dir.), Transmettre,Terrain n° 55, 2010.

CERTEAU, Michel De, La culture au pluriel, Paris : Seuil, 1974.

DESROCHES, Monique, « Geste performanciel et stylistique musicale », communication à la Journée d’étudesSignature performancielle et construction identitaire, Université des Antilles-Guyane pôle Martinique, 2011. URL : http://www.manioc.org/fichiers/V12037

HERSKOVITS, Melville,Myth of the negro past, New-York:  Harper and Brothers,1941 (trad. fr. L’Héritage du noir : mythe et réalité, Paris : Payot, 1966).

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KHATILE, David, « Enjeux patrimoniaux, mémoriels et identitaires dans la Haute-Taille et le conte à la Martinique », in ELBAZ Gilbert (Dir.), Lire, traduire, écrire la culture, Paris : Publibook, 2013, p. 213-237.

LAPLANTINE, François, De tout petits liens, Paris : Mille et une nuits, 2003.

LAVE, Jean et Etienne WENGER, Situated learning. Legitimated peripheral participation, Cambridge : Cambridge University Press, 1991.

LEGRAIN, Laurent, « Transmettre l’amour du chant ? », Terrain 55, 2010, p. 54-71.

MASSE, Raymond, « Créolisation et quête de reconnaissance », L’Homme 207-208, 2013, p. 135-158.

METRAUX, Alfred, Vaudou Haïtien, Paris : Gallimard, 1958.

NAUMESCU, Vlad, Modes of religiosity in Easten Christianity, Berlin: Lit Verlag, coll. « Halle Studies in the anthropologiy of Eurasia, 2007.

NAUMESCU, Vlad, « Le vieil homme et le livre », Terrain 55, 2010, p. 73-89.

MORIN, Olivier, Comment les traditions naissent et meurent, Paris : Odile Jacob, 2011.

SEVERI, Carlo, « Memory, reflexivity and belief. Reflexion on the ritual use language », Social Anthropologie vol.10, n°1, 2002, p. 23-40.

SEVERI, Carlo, Le principe de la chimère, Paris : Aesthetica, 2010.

 

 

 

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